Canyon Ultimate CF SL 9.0 eTap
Châssis de fort belle facture, le Canyon Ultimate CF SL 9.0 eTap se pare d’un groupe Sram de haute technologie. Un cocktail détonnant qui brille aussi bien sur le plan dynamique que financier. Comme quoi, on peut rester raisonnable et atteindre des sommet
La géométrie, les lignes et la finition sont identiques à celles du cadre Ultimate haut de gamme de Canyon. La différence porte sur le type de composite et le layup, ou drapage. Le cadre est donc un peu plus lourd et affichera peut-être quelques limites en usage extrême. Peut-être… Nervosité Le vélo est assez surprenant, on pense au début que les roues vont « alourdir » les relances, et non. Dès lors qu’on a un bon couple, la machine bondit et permet des changements de rythmes incisifs sur le plat. En sortie de virage, ce Canyon « pousse » vraiment bien en ligne droite, et si on vire bien, on en profite pleinement. En montée, il sera nécessaire de jouer sur la cadence de pédalage, et de profiter de l’indexation électronique et du mid-compact pour effectuer des changements de rythmes toniques. En jouant du dérailleur, on gomme facilement une saute de pourcentage. Rigidité On n’a jamais la sensation d’être sur un bout de bois. Pourtant, quand on lâche les chevaux, la monture reste stable, immobile sous la contrainte ! Quand on tire gros ou qu’on monte dans les tours, on ne sent jamais de mouvement parasite. Sur le plat, cela permet de naviguer dans un groupe sans se battre avec sa machine. En pente, on en tire parti si on grimpe en force. En effet, à faible cadence, on s’aperçoit que le cadre est plus exigeant, mais il continue à parfaitement transmettre la puissance du cycliste. Il faut alors faire un choix : rester sur le 52 et croiser la chaîne en évitant la panne de jambes, ou passer sur le 36. Là, on profite encore d’une certaine « agressivité » dans le développement
qui permet de pédaler avec un grand braquet en conservant un bon rythme de pédalage. Confort Ici, on est posé façon compétiteur, donc il faut un peu de souplesse pour limiter les contraintes articulaires. Mais au niveau de la fi ltration des chocs, on est au top avec de la vitesse. Si l’allure est plus faible et qu’on est gonflé raisonnablement, le bilan reste positif d’autant que sur l’avant, il n’y a pas de remontée de choc. Il faudra donc faire attention au gonflage des pneus. Les Continental se montrant assez « durs » quand ils atteignent les 8 bars. La section de 25 travaillera aussi bien avec un demi ou un bar en moins.
Pilotage
La géométrie choisie est un régal pour le compétiteur disposant de la sorte d’une machine précise et agressive qui permettra de descendre à pleine vitesse – les pneus ont du grip –, mais aussi de se faufiler dans un peloton. Les changements d’appuis sont sains et immédiats tant cette monture est réactive. On la place où on veut, quand on veut et comme on veut. Quand on lâche les mains, ce Canyon ne se montre pas moins sympathique. Sa stabilité n’est pas celle d’un vélo « cyclosportif », mais il n’est pas nécessaire de corriger le cap en permanence. La pluie ne compromet rien, parce que les pneus Continental Grand Prix 4000S II tiennent la route. En toutes circonstances. Accessoires Il n’y a que d’excellents composants, il est donc délicat d’émettre une critique quant au fonctionnement de la machine. Une fois la cinématique des leviers Sram Red eTap maîtrisée, on apprécie pleinement l’intuitivité et la réactivité des changements de rapports. Le freinage est progressif et dosable, qui risque d’être différent sur une jante carbone. Mais là, avec les Mavic Cosmic Elite UST, c’est parfait. Les pneus Continental font preuve de solidité, d’endurance, d’adhérence et de performance. Mais si vous avez envie, vous pourrez aussi utiliser ce vélo avec des tubeless Mavic. En effet, les roues qui l’équipent sont compatibles UST. Rapport qualité-prix Ce n’est pas le haut de gamme Canyon, et pourtant… On adore le comportement de l’ensemble cadre-fourche, qui n’a pas grand-chose à envier au top de gamme tant qu’on ne recherche pas la performance et la légèreté ultimes. Le groupe est utilisé chez les pros, les périphériques maison aussi. Ne reste que les roues. Moyenne gamme, certes, mais de bon niveau, elles feront merveille sur des parcours à relances et ayant de faibles dénivelés. Leur rigidité est en parfaite adéquation avec celle du cadre.