Le Démocrate Vernonnais

Un restaurant pris pour cible

- A.G.

Un lance-patates en guise de presse-purée ? On doute que la plaisanter­ie ne fasse rire Laurent Soenen, patron du Restaurant.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, en effet, les vitrines de son établissem­ent - situé 26, place de Sepmanvill­e - ont été prises pour cibles par des individus armés, précisémen­t, d’un lance-patates.

« Pas d’embrouille avec les clients »

« C’est le buraliste, installé juste à côté, qui m’a prévenu, vers six heures du matin. En arrivant à son commerce, il a vu plein d’éclats de verre sur le trottoir », précise le responsabl­e du Restaurant qui, la veille, avait fermé sur le coup d’une heure.

« La soirée s’est déroulée normalemen­t, il n’y a pas eu d’embrouille­s avec les clients. J’ai ouvert il y a dixhuit mois et je ne me connais pas d’ennemis » poursuit Laurent Soenen, auparavant aux commandes du 17, rue SaintThoma­s.

Restent que les dégâts sont particuliè­rement impression­nants. « Je n’ose imaginer un pareil geste dans un restaurant plein de monde. »

En effet, les enquêteurs ont relevé huit impacts, d’un dia- mètre d’une balle de tennis, l’un d’eux traversant de part en part la pièce principale… avant de ressortir par la vitre opposée !

Une arme de 7e catégorie !

Une partie du Restaurant donne sur la rue Edouard-Ferray. Là où, selon les services de police, les individus armés de leur lance-patates auraient sévi.

« Vu la trajectoir­e des impacts, on peut supposer que les tirs ont été déclenchés d’un fourgon assez haut » ,ont précisé les enquêteurs au patron.

Avant que la télé-surveillan­ce ne lève une partie du mystère - une caméra est installée place du Grand-Carrefour -, cet «incident» n’est pas sans rappeler celui survenu une semaine plus tôt dans les rues d’Évreux. Quand un tireur, armé d’un fusil de chasse, avait pris pour cible trois jeunes en train de discuter, place Armand Mandle.

« Toujours est- il que j’ai bien l’intention de porter plainte » confirme Laurent Soenen qui, après avoir fait le ménage dans son établissem­ent - « deux heures à ramasser les morceaux de verre et à tout remettre en ordre » -, s’est penché sur ce « mystérieux » patator.

En fait, il s’agit d’une arme de 7e catégorie, constituée d’un tube en PVC équipé d’une chambre de combustion dans laquelle on introduit un gaz hautement inflammabl­e. Il suffit d’y glisser une patate, et le tour est joué… sauf qu’en l’espèce, il s’agit de cailloux de beau calibre.

« Sur place, on a retrouvé plusieurs échantillo­ns. Six pierres ont d’ailleurs été prélevées avec les précaution­s d’usage à fin d’exploitati­on » confesse une source proche du dossier. Pas loin de penser que le Restaurant était ciblé…

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« Je ne me connais pas d’ennemi. Alors, pourquoi ce geste ? » s’interroge le patron du Restaurant.

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