« Je savais que l’on n’allait pas m’embaucher »
Aurore, 33 ans, est aujourd’hui une mère de famille accomplie et heureuse dans son travail. Pourtant, titulaire d’un BEP comptabilité, il y a plusieurs années, elle ne trouvait pas d’emploi : « Je n’avais pas de qualification suffisante avec mon seul BEP. Alors j’ai travaillé en contrat aidé, un CAE. J’ai fait cela un an et demi, à l’hôpital de Vernon. Mon contrat avait beau être renouvelé, je savais très bien qu’ils n’embaucheraient pas après. Pour moi, cela ne menait à rien, ne débouchait sur rien » .
Et son cas n’était pas isolé : « Je connais d’autres personnes qui ont travaillé dans des secteurs différents mais toujours en contrats aidés. Ils ne sont pas motivés. »
Contrat de professionnalisation
Loin des contrats aidés, c’est le contrat de professionnalisation qui a permis à la Vernonnaise de décrocher un CDI. « C’est aussi un contrat financé en partie par l’État mais au bout, il y a le diplôme, une qualification. »
Aurore a commencé par 9 mois de contrat à Évreux, « j’ai été formée et ensuite j’ai fait partie de ce qui s’appelle « le vivier » , les premiers qu’ils appellent lorsqu’une place est disponible » . Elle obtient donc son CAP à la Poste, qui l’embauche quelques mois plus tard. Aujourd’hui, elle est employée à temps plein. « Pour moi, cela a vraiment été une chance, assure la jeune femme. Décrocher un CDI aujourd’hui, c’est vraiment compliqué ». Elle assure que sa formation a été très encadrée : « Et puis, tout le monde était motivé. C’est valorisant d’avoir un diplôme au final. Avoir une qualification, ça permet aussi de rebondir, de se dire que l’on va décrocher un emploi rapidement, de ne pas se décourager ».