Les Soranges s’invitent dans le débat
Au moment de voter la majorité des délibérations, Sandrine Rodriguez, conseillère municipale, s’est abstenue. Une décision qu’elle a expliqué en fin de séance de conseil et qui visait « à alerter sur la situation du quartier des Soranges ».
« On a le sentiment de ne pas être entendus aux Soranges, a expliqué l’élue qui habite dans ce quartier. On se sent exclus et l’abstention, c’est pour moi le seul moyen de me faire entendre. Je souhaite juste vous alerter sur une situation car, un jour ou l’autre, il y aura un malheur » .
Poubelles qui débordent…
Sandrine Rodriguez a lu une longue lettre où elle évoque plusieurs problèmes au sein des Soranges : « Le quartier ne dispose pas de l’eau courante, la voirie est dans un piteux état avec des nidsde-poule que les résidants rebouchent eux- mêmes, les poubelles débordent avec des dépôts sauvages à l’entrée du quartier et des quads roulent à vive allure dans le chemin ». Et la conseillère d’insister en faisant allusion à « des rencontres avec monsieur le maire ou la gendarmerie qui n’ont pas abouti ».
« Des habitations illégales »
« On ne découvre pas la situation. Nous avons la volonté de faire en sorte que les Soranges fassent partie intégrante de notre commune. Nous ne sommes pas inactifs face à la situation, a d’emblée répondu le maire, Pascal Jolly. Mais pour agir, j’ai aussi besoin de l’État et de la préfecture » . Et au premier édile de s’expli- quer : « Sur une quarantaine d’habitations, 7 seulement ont eu une autorisation de bâtir. Les autres sont illégales, ce qui signifie aussi que leurs propriétaires ne paient pas de taxe d’habitation. » . La mairie avait porté plainte contre l’un d’entre eux : « Mais nous avons été déboutés. Cela fait ensuite jurisprudence et d’autres construisent » . Pour régulariser ces habitations, « nous recherchons activement des solutions ».
Acheminer l’eau courante
Pour ce qui est de l’eau courante, « c’est avec l’Agglomération qu’il faut que nous travaillons puisque c’est de leur compétence, a précisé Pascal Jolly. Nous allons réaliser des études de faisablitié avec Seine Normandie agglomération mais pour cela, encore faudrait-il pouvoir recenser le nombre de foyers à raccorder ».
Par ailleurs, le premier magistrat de la commune a réaffirmé que la police patrouillait régulièrement pour éviter les incivilités et notamment les conduites dangereuses en quad.
Autre problème soulevé, celui des déchets : « Un camionbenne ne peut pas circuler dans le quartier puisqu’il ne peut pas manoeuvrer et la voirie ne le supporterait pas. Nous essayons de réfléchir à la pose d’un « bi-couche » sur la chaussée pour la rendre plus solide ».
Enfin, l’intervention du maire s’est terminée par une remarque à l’adresse de la conseillère municipale qui a intégré il y a peu l’assemblée : « Vous siégez pour l’intérêt général et je ne comprends pas que vous vous absteniez au nom d’une trentaine de foyers ».