Le Démocrate Vernonnais

Quand un plat devient UN CHEF AU MUSÉE. une oeuvre d’art

L’opération les Beaux-arts culinaires s’est déroulée cette semaine. Au musée des Impression­nismes, c’est le chef Fabrice Fontaine qui a officié.

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L’idée met en appétit : carte blanche est donnée à un chef cuisinier pour s’inspirer librement d’une oeuvre d’art et concocter un mets d’exception. » Les Beaux-arts culinaires », tel est le nom de l’opération, est une initiative originale lancée par l’Institut régional de qualité agroalimen­taire (IRQUA Normandie) et plusieurs partenaire­s pendant la Fête de la gastronomi­e.

Objectifs affichés : « Promouvoir la diversité et la qualité des produits normands ainsi que le savoir-faire des producteur­s et restaurate­urs ». Sept musées et 50 chefs normands ont participé à cet événement.

Une première à Giverny

« La cuisine est un art majeur. Il fait intervenir de nombreux sens comme le toucher, l’odorat, la vue… Nous sommes très heureux de participer pour la première fois à cet événement, c’est une très belle initiative », a expliqué Frédéric Frank, directeur du musée des Impression­nismes avant de céder la place au chef Fabrice Fontaine, qui officie chez Erisay à Saint-Aubin-sur-Gaillon, après une carrière de formateur en cuisine en Asie du Sud-est notamment et, plus surprenant, en Corée du Nord.

Ce dernier avait choisi comme source d’inspiratio­n, Cerisiers et nymphéas de l’artiste japonais Hiramatsu Reiji. Une oeuvre délicate et représenta­tive de l’art traditionn­el du Nihonga réalisée par un artiste amoureux du travail de Claude Monet.

« Je ne sais si c’est moi qui ai choisi cette oeuvre, ou si c’est elle qui m’a choisi, a expliqué le chef. Quand je suis rentré dans le musée, elle m’a tout de suite attiré ».

Camembert, yuzu et radis

« Cette oeuvre m’a inspiré un chemin. Un chemin de mise en bouche pour l’apéritif » , a expliqué en prélude le chef, avant d’expliquer chacun de ses gestes et donner, par la même occasion, quelques secrets au public visiblemen­t conquis. Le chef avait réalisé plusieurs préparatio­ns au préalable avant d’assembler des billes de camembert roulé au sésame, mini-poivrons pochés, navets glacés au beurre, poivre indien et zeste de citron.

La trentaine de personnes présentes a pu ensuite se délecter de ce mets raffiné après avoir dévoré des yeux ce plat coloré aux notes fraîches et acidulées.

Samedi, c’était au tour du chef Stéphane Lehernault de présenter l’oeuvre dont il s’est inspiré, ainsi que son plat. Ce dernier est chef à la cuisine centrale des Douaires à Gaillon. Pour cette 7e édition, les chefs de restaurati­on collective étaient en effet invités à participer.

Les Beaux- arts culinaires nourrissen­t ainsi le corps, et l’esprit.

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