Le gouvernement coupe les vannes
Jugés coûteux et inefficaces dans la lutte contre le chômage par le gouvernement, les contrats aidés devraient diminuer de façon drastique. Explications.
Les préfets ont reçu pour consigne par le gouvernement de couper les vannes et de réduire les crédits alloués aux contrats aidés. C’est déjà le cas dans l’Eure puisque plusieurs associations ont reçu un courrier indiquant la fin des conventions pluriannuelles qui les lient avec l’Etat et permettent de financer les salaires. Ces emplois subventionnés ne sont pas « efficaces » et « extrêmement coûteux pour la nation » , estime la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
Cependant, trois secteurs « resteront prioritaires pour les emplois aidés : l’accompagnement des enfants handicapés, l’Outre-mer et les secteurs d’urgence sanitaire et sociale » , a affirmé le Premier ministre Edouard Philippe, début septembre. Mais pour certaines associations, c’est toujours le flou et elles ne savent pas si elles seront concernées par cette mesure.
Les contrats concernés
L’accès aux contrats aidés est réservé aux personnes rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi et chaque type de contrat aidé s’adresse à un public spécifique.
Le contrat unique d’insertion - contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) : le contrat d’accompagnement dans l’emploi (CUI-CAE) est un contrat aidé dans le secteur non marchand ( collectivités territoriales et leurs groupements ; autres personnes morales de droit public ; associations ; régies de transport, établissements de soins…)
Le contrat unique d’insertion - contrat initiative emploi (CUI - CIE) : il constitue la déclinaison, pour le secteur marchand, du contrat unique d’insertion (CUI). L’aide mensuelle versée est fixée au niveau régional par des arrêtés des préfets de région, dans la limite de 47 % du SMIC horaire brut (du SMIG horaire brut à Mayotte). Cette aide est modulable en fonction de la situation du bénéficiaire, de l’employeur et des spécificités du marché de l’emploi.
Les emplois d’avenir : Ils sont destinés aux jeunes âgés de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les jeunes reconnus travailleurs handicapés), sans diplôme ou titulaires d’un CAP/ BEP, et n’étant ni en emploi, ni en formation ; présentant des difficultés particulières d’accès à l’emploi. Ils sont développés dans des activités présentant un caractère d’utilité sociale ou environnementale ou ayant un fort potentiel de création d’emplois et susceptibles d’offrir des perspectives de recrutements durables : filières vertes et numériques, secteur social…
Le contrat starter : C’est un contrat dans le secteur marchand à destination des jeunes rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle (jeunes qui résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville ou bénéficiaires du Revenu de solidarité active). Il a pour but, grâce à une aide financière à l’employeur, de faciliter l’accès durable à l’emploi des jeunes. Le montant de l’aide est fixé au niveau régional à hauteur de 45 % du SMIC horaire brut.