Le Démocrate Vernonnais

Coupes sombres dans les collectivi­tés

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Si dans la commune de Vernon, il n’y a aujourd’hui que deux emplois aidés, d’autres communes avaient davantage recours à ce type de contrats. C’est le cas à La Chapelle-Longuevill­e où le maire de droite Jean-Michel Maureille s’est déjà organisé. Sur 38 salariés, sept sont concernés. Deux ont été reconduits (emploi lié au handicap ou à la zone prioritair­e). « Pour remplacer les cinq autres, on a embauché sur des temps très partiels » explique le maire. Forcément, cela aura un coût budgétaire pour la commune évalué à 10 000 euros par an. Et le service a été réduit, essentiell­ement sur les espaces verts et dans l’école. « C’est davantage la rapidité de la mesure qui me gêne. Sur le fond, tant mieux que l’Etat fasse des économies. On le sait que ce sont des emplois sous perfusion qui n’ont pas vocation à régler le problème du chômage ! » Claude Landais, marie de Giverny est moins optimiste. Il avait l’habitude d’embaucher six contrats aidés de saisonnier pour l’entretien du village et des toilettes publics. « On prenait ça pour une subvention de l’Etat pour assurer un service public à nos visiteurs, en tant que commune touristiqu­e puisqu’on n’a le droit à rien d’autre. Ça permettait de faire de l’accueil à pas cher. Là, je termine la saison un peu mal et je remets tout à plat l’an prochain. Après la baisse des dotations, la taxe d’habitation, les contrats aidés… On navigue à vue. » Quant au Setom - syndicat de traitement des ordures ménagères -, les 52 salariés du centre de tri sont embauchés… en contrat aidé. « Il va falloir trouver 640 000 euros supplément­aires pour continuer à trier les déchets… » a calculé Jean-Michel Maureille, président du Setom qui compte bien demander de l’aide au maire d’Evreux dans cette affaire. Le conseil départemen­tal emploie encore quant à lui une trentaine de contrats aidés.

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