Pour une nouvelle histoire de l’aéronautique - Partie 8* 1870-1871, la victoire des ballons de Paris
Dans Paris assiégé en 1870, l’administration des Postes mena la résistance à sa manière. Sans arme, avec du gaz, de la toile, des plumes et du collodion, elle permit aux Parisiens de remporter, avant de se rendre, une victoire morale dont nous profitons e
les ballons de Paris ou, c’est moins connu, à ce qui fut la première poste aérienne de notre planète.
sommes prêts et archiprêts. La guerre dût- elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats”, furent, adressées à Napoléon III, les malheureuses paroles du général Leboeuf, ministre de la Guerre, juste avant de déclencher les hostilités contre la Prusse et quelques semaines avant d’être capturé à Metz, le 19 octobre 1870, par les troupes de ladite.
: 19 juillet 1870, déclaration de guerre à la Prusse par la France ; 2 septembre, capitulation de Napoléon III à Sedan et fin du Second Empire français ; 4 septembre, avènement de la Troisième République et formation du Gouvernement de la défense nationale à l’hôtel de ville de Paris ; 18 septembre, début du siège de la capitale par les troupes allemandes ; 28 janvier 1871, armistice. Six mois et demi, 139 000 morts français, militaires et civils, pour rien sinon la perte de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, et, à Versailles, la proclamation de l’Empire allemand.
à ce funeste septembre 1870. Parfaitement enfermée entre ses fortifications, efficacement cernée, fort dépourvue en moyens militaires, Paris souffrit bientôt de la faim puis de la variole. On connaît les anecdotes, les animaux du zoo transformés en mets de luxe, les boucheries de rats, les jardins publics et les bois transformés en cultures maraîchères, le soulèvement d’une partie de la population, la Commune, etc. Mais les Parisiens déployèrent aussi assez d’ingéniosité pour parvenir à rompre leur isolement, lançant à l’adversité un défi riche surtout de ses suites.
la proclamation de la République et la formation du gouvernement provisoire, alors que l’ennemi approchait de la capitale, la société colombophile l’Espérance était allée convaincre le gén. Louis Trochu, gouverneur de Paris, président du nouveau gouvernement, de l’intérêt des pigeons voyageurs pour transporter des messages ; la colombophilie était alors récente puisque la première société fran-