Le Fana de l'Aviation

La saga du Renault 12

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L’évolution du moteur V12 Renault refroidi par liquide fut la suivante, résumée par des tableaux dactylogra­phiés conservés dans les archives du Service historique de la Défense : – Renault 12a ( sic) : 200 ch à 1 100 tours en mai 1915 ; taux de compressio­n de 4,25 ; 375 kg ; – Renault 12Fa : 240 ch à 1 300 tours en septembre 1915 ; 1 000 exemplaire­s. – Renault 12Fax : 280 ch à 1 500 tours ; cylindres plats en aluminium ; non fi able ; 365 kg ; – Renault 12Fay : idem sauf cylindres bombés en aluminium ; taux de compressio­n de 4,65 ; – Renault 12Faz : 285 ch, idem Fay sauf nouvelle pompe à eau ; – Renault 12Fb : 240 ch à 1 300 tours ; pistons en fonte ; deux pompes à eau ; deux carburateu­rs, etc. ; taux de compressio­n de 4,25 ; 375 kg ; 290 exemplaire­s. – Renault 12Fbx : 280 ch à 1 500 tours ; pistons plats en aluminium ; 365 kg ; non fi able ; – Renault 12Fby : 285 ch à 1 500 tours ; pistons bombés en aluminium ; taux de compressio­n de 4,65 ; non fi able ; – Renault 12Fc : juin 1916 ; idem 12Fb ; 260 exemplaire­s ; – Renault 12Fcx : avril 1917 ; idem Fc mais 280 ch à 1 500 tours ; pistons plats en aluminium ; 365 kg ; ce moteur, ne tenant pas les 310 ch à 1 600 tours pour lesquels il était prévu, était détaré à 280 ch (*); – Renault 12Fcy : idem Fc mais 285 ch à 1 500 tours ; pistons bombés en aluminium ; taux de compressio­n de 4,65 ; 365 kg ; – Renault 12Fd : Fc allégé avec un seul carburateu­r ; abandonné. – Renault 12Fe : octobre 1917 ; 310 ch à 1 600 tours ; une seule pompe à eau ; pistons bombés en aluminium ; vilebrequi­n allongé ; taux de compressio­n de 5 ; 358 kg ; série principale pour Breguet 14 et Voisin 10, environ 7 000 exemplaire­s. – Renault 12Fev : 12 Fe à vilebrequi­n court ; – Renault 12Few : 320 ch à 1 600 tours ; taux de compressio­n de 5,7 ; – Renault 12Fex : idem Few mais profi l de piston bombé différent. La substituti­on, en priorité sur les bombardier­s, de carburateu­rs Claudel C7R aux carburateu­rs Zenith 55Di et 56Dc des 12Fe à partir de juillet 1918 facilita la mise en route des Br 14 B2 de sorte que “le départ en groupement

des bombardier­s de jour en [ fut] grandement facilité”, le vol de grandes formations imposant des départs aussi rapprochés que possible. Le nouveau carburateu­r fi t encore gagner quelques chevaux ; la puissance maximale de 340 ch est alors parfois mentionnée.

(*) Le mécanicien Lucien Vasseur dont nous possédons le carnet de cours, note, en mai 1917, pour un “220 hp avec modificati­ons” qui semble être le 12Fcx : 220 ch à 1 200 tours, 275 à 1 400 tours et 300 à 1 500 tours. Masse à vide 380 kg, soit 440 kg en ordre de marche ( avec les liquides). Consommati­on horaire de 54 kg d’essence ( 75 l) et 5 kg d’huile ( 6 l). Carter et pistons en aluminium, vilebrequi­n en acier au nickel, évidé en partie.

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