A la tête de la Commission nationale chargée des investitures (CNI) qui représente toutes les sensibilités du parti, Christian Estrosi, président de la Région Paca, travaille depuis le 6 juin à désigner les candidats LR des 577 circonscriptions. En début de semaine, 343 d’entre eux avaient été investis. « Ça ne crée aucun tiraillement. Nous avançons à un rythme régulier et dans un esprit consensuel, mais je suis attentif à ce que chacun soit entendu. Je me suis d’ailleurs encore entretenu avec Alain Juppé lundi soir », explique-t-il. A Vannes, la semaine dernière, Alain Juppé s’agaçait d’un « passage en force. C’est tout à fait prématuré et inutile. Une fois qu’on aura désigné les 577 candidats LR dans les 577 circonscriptions, comment va-t-on engager la discussion avec nos partenaires ? » Christian Estrosi démine : 10 % des circonscriptions seront réservées là où la CNI n’a pas réussi à s’entendre sur le nom d’un candidat « pour que nous ne soyons pas accusés de partialité ou d’un passage en force », et pour laisser de la place à l’UDI. Sur les 343 circonscriptions examinées le 20 juin, 31 ont été réservées faute d’accord sur le choix du postulant et 14 pour ne pas présenter de concurrent LR face à un UDI. Dans les 192 « circonscriptions de conquête » – sans député sortant LR –, la CNI a investi 78 hommes et 114 femmes. « C’était un de nos objectifs, de rééquilibrer la parité, justifie Christian Estrosi. Fin juin, la CNI aura probablement examiné les 577 circonscriptions. »