QUAND LA RÉALITÉ DE L’ISLAM EN FRANCE SE RÉVÈLE PIRE QUE LES FANTASMES…
Ils ont sorti leurs rames. L’Institut Montaigne, le rapporteur Hakim El Karoui et les médias. Tous ont fait assaut de titres lénifiants, d’analyses anesthésiantes, d’optimisme forcé. Tous, en bons libéraux tolérants, étaient persuadés qu’une étude scientifique sur les « musulmans de France » détruirait les « fantasmes sur l’islam » . Le résultat est probant : la réalité « scientifique » s’avère pire que les fantasmes. Alors, depuis, ils rament. Ancienne plume de Jean-Pierre Raffarin, Hakim El Karaoui a trouvé 46 % de musulmans « sécularisés » qui acceptent les « valeurs de la République » ne revendiquent ni charia ni voile dans la rue. Ce sont les fameux « musulmans modérés » chers à notre langue de bois médiatique, mais ils ne sont qu’une petite moitié, et non la quasi-totalité, comme on nous le serine péremptoirement depuis des années ; et même ceux-là sont modérément musulmans et pratiquent beaucoup plus que leurs concitoyens d’autres confessions. Ce qui n’est pas négligeable, lorsque l’on sait que l’islam n’est pas une simple religion, au sens chrétien du terme, mais un ensemble juridique clés en main dont les prescriptions culturelles elles-mêmes sont des ordres divins.
C’est ce que comprend et assume la jeune génération ; elle a basculé majoritairement dans un monde où l’islam constitue une identité et une règle de vie et où le lien avec la France n’est que juridique et l’hostilité à la République affichée. Cette jeune génération gonfle les chiffres des deux autres catégories que notre rapporteur peine à distinguer entre 28 % qu’il juge luimême « sécessionnistes » , puisqu’ils estiment que la charia est supérieure aux lois de la République (!), et 25 % qui sont dans l’affirmation d’une « fierté islamique » , mais qui respecteraient « la laïcité » , nous rassure notre rapporteur. Encore faut-il s’entendre sur les mots : pour eux, la laïcité se limite à la liberté religieuse. Ils rejettent en revanche l’essence même de la « laïcité à la française » qui est la discrétion religieuse dans l’espace public. Logiquement, ils sont une grosse majorité à ne pas digérer l’interdiction du voile à l’école, à exiger le halal partout, à l’école comme au travail, à vouloir imposer leur expression religieuse dans les entreprises comme dans la rue.
Les femmes sont plus rigoristes que les hommes (encore un mythe « féministe » qui s’envole !) ; et les convertis à l’islam manifestent le zèle de tous les convertis. Ce fondamentalisme islamique est porté par le dynamisme démographique et soutenu par l’argent des monarchies pétrolières. Il n’est pas le produit, comme le croit le rapporteur, d’une « révolte » contre une situation sociale difficile, car il se retrouve dans tous les pays du monde où vit une forte communauté musulmane, du Sénégal à l’Indonésie, en passant, bien sûr par les pays arabes.
Les chiffres ont donc parlé éloquemment : sur des parcelles nombreuses du territoire français vivent des millions de personnes qui sont en train de faire sécession : ils ont leur religion, leur loi, leur culture, leur mode de vie, leurs héros, leurs idéaux. Un peuple dans le peuple.
Les chiffres sont éloquents : des millions de personnes vivant en France sont en train de faire sécession