THIBAULT DE SAINT VINCENT
Le président de Barnes explique comment le marché des biens haut de gamme s’est repris.
Les acquéreurs sont de retour. Ont-ils encore un vaste choix à Paris et en province ? Thibault de Saint Vincent, président de Barnes – En province, la reprise est récente et concerne principalement les villes comme Lyon, Bordeaux, Nantes et Toulouse ou les beaux lieux de villévilles giature. Le choix reste important en province, mais se réduit à Paris avec un marché très dynamique depuis bientôt dix-huit mois. Paris reste très abordable par rapport aux autres grandes capitales. Même après le réajustement des prix à Londres à la suite du Brexit, où les prix sont encore deux fois plus élevés qu’à Paris.
Les résidences secondaires qui se vendaient difficilement trouvent-elles maintenant preneurs ?
Le marché des résidences secondaires est reparti dans les stations balnéaires de la côte atlantique (Biarritz, île de Ré, Cap-Ferret) et de la Corse pour des transactions jusqu’à 2 millions d’euros, ainsi qu’à Saint- Tropez et Megève, jusqu’à 4 millions d’euros. C’est plus lent à Cannes. Et les résidences secondaires restent difficiles à vendre dans les zones rurales.
L’état d’urgence et le risque terroriste n’incitent-ils pas les investisseurs internationaux à différer leurs achats ?
Après l’attentat de Nice, plusieurs clients ont différé leurs recherches à Cannes mais, globalement, la France n’a pas changé de statut aux yeux des investisseurs étrangers fortunés. Elle fait partie des pays où existent des opportunités d’achat en raison de son histoire et de sa culture et parce qu’elle reste un des plus beaux pays d’Europe. A moyen terme, c’est ce qui compte pour cette clientèle.