L’OPTIMISTE
Pour Luc Chatel, la primaire des 20 et 27 novembre ressemblera à une élection municipale. Un scrutin de proximité où chaque voix compte et où l’important, c’est la mobilisation des soutiens. Son raisonnement est simple : si la participation tourne autour de 3 millions de votants, il en faudra un peu plus de 1,5 million pour gagner. Avec plus de 10 000 bureaux de vote, il suffit de 150 voix par bureau. « On a le meilleur maillage sur le territoire, veut croire l’ancien ministre, soutien de Sarkozy. C’est ça qui va nous faire gagner. » Car Luc Chatel, c’est aussi son rôle, continue à y croire. « Pour deux raisons : les sondages donnaient Fillon élu face à Copé, on a vu le résultat. Ensuite, l’électorat de Sarkozy est plus cristallisé que celui de Juppé. »
La vie politique française est un monde figé. » Ce constat est dressé par Renaud Dutreil. L’ancien ministre de Jacques Chirac a quitté la vie politique en 2008. Il est parti s’installer aux Etats-Unis et, à son retour dans l’Hexagone, a préféré se tourner vers la nouveauté plutôt que le déjà-vu. C’est la raison pour laquelle il a décidé de soutenir Emmanuel Macron, « compatible avec les valeurs de la droite française » alors que, pour lui, NKM ou Bruno Le Maire sont
« des faux modernes ».
Aller chercher les voix une par une
Alors que s’ouvre ce samedi Losangexpo, le salon annuel des 26 000 buralistes, Porte de Versailles à Paris, Christian Eckert a enterré la hausse de leur rémunération de 9 à 11 % sur les ventes de paquets de cigarettes. Une vieille revendication des buralistes qui avait reçu l’approbation du patron des députés PS, Bruno Le Roux. Visiblement, même l’Elysée n’était pas contre un système qui aurait fait financer cette mesure par les cigarettiers. Mais, la semaine dernière, répondant au député centriste du Tarn Philippe Folliot, le secrétaire d’Etat au Budget a affirmé qu’« il ne faut pas que ce soient les fabricants qui financent le contrat d’avenir ». Ce qui fait dire à un commentateur que « Christian Eckert n’a pas dû assister au discours du Bourget de Hollande en 2012 ». Quand le candidat promettait de s’en prendre au monde de la finance.