EN COLLECTION, IL FAUT LAISSER PARLER SON COEUR
soit plus de 12 fois sa cote, une AC Cobra de 1962. Répertorié CSX 2000, ce modèle n’était autre que la première Cobra produite et la voiture personnelle du fondateur de la marque portant son nom. Ces exemples montrent que deux voitures appartenant à la même série ne se valent pas forcément. Tout dépend de sa provenance, de son pedigree et de son état. Les amateurs préférant désormais une sortie de grange à un exemplaire moyennement restauré. En dehors de ces rares cas bien identifiés, le marché est
REn février prochain, lors du salon Rétromobile, la maison Artcurial dispersera quelques joyaux de la collection Ogliastro comprenant notamment des chefs-d’oeuvre d’avant-guerre. egardées voici encore peu avec une pointe de commisération, les voitures des années 1980 et 1990 ont définitivement quitté les pages d’annonces dédiées aux voitures d’occasion pour entrer en collection sous la dénomination « youngtimers ». Les quinquas, les quadras et, dans une moindre mesure, les trentenaires se sont pris de passion pour ces véhicules qui ont bercé leur jeunesse et accompagné leurs premiers émois de conducteurs. Tout est bon à collectionner. Les modèles de luxe et de prestige, les sportives mais aussi les populaires et les exotiques. Le principal atout des youngtimers est que l’on peut se faire plaisir et entrer dans la communauté des collectionneurs à des prix très raisonnables. Les pièces détachées sont, dans la plupart des cas, faciles à trouver, de même que les compétences pour les entretenir et les réparer.
On peut ainsi dénicher une Peugeot 205 Cabriolet à moins de 5 000 €. Sa rivale de l’époque, la Volkswagen Golf Cabriolet Série 1, flirte désormais avec les 10 000 €, à condition en train de se stabiliser, voire de connaître quelques désillusions. C’est ainsi que les modèles d’avant-guerre, à l’exception des pièces uniques habillées par les grands noms de la carrosserie, n’ont plus le vent en poupe. Reflet d’un changement générationnel, les quadras et les quinquas se passionnent pour des automobiles plus récentes (années 1970 et 1980), généralement plus accessibles et plus faciles à utiliser et à entretenir. C’est un aspect qui reste largement méconnu des nouveaux convertis à l’automobile de collection. Un public toujours plus nombreux qui, avant de fixer son choix, doit s’assurer de la disponibilité des pièces de rechange et de l’attractivité de leur tarif. Et enfin : une voiture vieillit mieux lorsque l’on s’en sert. Vous pourrez alors exaucer Albert Camus qui disait que « collectionner, c’est être capable de vivre de son passé ».
LES “YOUNGTIMERS” : PETIT PRIX, MAXIPLAISIR
d’être en parfait état. Plébiscités à l’époque, les modèles GTI de la 205 et de la Golf peuvent avoisiner les 20 000 €.
Les prix peuvent s’envoler pour une Mercedes SL Roadster, une BMW M3 de première génération ou un roadster BMW Z1. Quant aux Porsche 911, 964 et 993, leur cote s’est envolée à plus de 50 000 €.