Le Figaro Magazine

L’ÉQUILIBRE

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« Il faut remettre la valeur travail au coeur de notre projet. »

Laurent Wauquiez n’a pas renoncé à faire entendre sa petite musique politique. Soutien de Nicolas Sarkozy à la primaire, il a rejoint François Fillon dans l’entre-deux-tours. S’il reste persuadé que le pays est prêt à supporter des « mesures audacieuse­s », il estime quand même qu’« il faut faire attention à l’équilibre ». Pour lui, cet équilibre doit se faire entre les mesures libérales et régalienne­s. L’enjeu de la période à venir, notamment la campagne électorale, pour le candidat à la présidenti­elle est donc de présenter son projet de manière à intégrer ces données en évitant les caricature­s de ses adversaire­s ! Le président d’Auvergne-RhôneAlpes a quelques idées sur ce sujet, qui veut faire de sa

Région une vitrine de ce que la droite peut réaliser au pouvoir. « Dans ma Région, je veux démontrer qu’on peut faire une politique de droite en faisant des économies budgétaire­s. » Suppressio­n d’agences régionales, de postes de directeurs, son objectif est de montrer que c’est possible sans trop de heurts. Au niveau national, Laurent Wauquiez préconise notamment un geste pour les petites retraites, ainsi qu’un dispositif clair sur les heures supplément­aires. Deux mesures qui s’adressent à un électorat populaire, clé de la présidenti­elle, mais absent

de la primaire.

Un geste pour les petites retraites

« Si Najat Vallaud-Belkacem accepte qu’un jour on lui donne de bons conseils… »

Gérard Collomb laisse la phrase en suspens mais cette première partie est déjà lourde de sens. Certes, la ministre de l’Education nationale a hérité d’une excellente circonscri­ption pour une candidate de gauche, celle de Villeurban­ne, mais le sénateur-maire de Lyon connaît bien la carte électorale de son départemen­t. Il sait qu’elle ne va pas devoir se tromper dans le choix de son suppléant, qu’elle va devoir être prudente et bien peser ses mots dans sa campagne. Il est prêt à l’aider pour les législativ­es, à condition que la jeune femme ambitieuse écoute ses conseils.

Que vont devenir les sarkozyste­s sans Sarkozy ?

S’il est encore tôt pour eux pour s’organiser, la question ne manquera pas de se poser. Pour l’un d’eux, celui qui peut les fédérer, c’est François Baroin. Mais le voudra-t-il ? « S’il veut le faire, c’est lui seul qui pourra le faire et les gens viendront. Quand il décide de s’investir sur un objectif, il y va. » Il faut juste qu’il le décide.

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