Le Figaro Magazine

LAURENCE HALOCHE LE SAPIN FAIT MAIN… OU PRESQUE

- (www.astierdevi­llatte.com). L. H. (www.philippehu­rel.com).

Pour la première fois depuis des années, la vente des sapins de Noël naturels a connu un fléchissem­ent en 2015. Si le contexte des attentats explique en grande partie ce léger recul, il se conjugue avec l’émergence d’une nouvelle tendance : remplacer le Nordmann ou l’épicéa par un ouvrage fait main qui a l’allure d’un sapin, la forme d’un sapin mais qui n’en est pas un. Fini le tapis d’aiguilles à aspirer, oublié aussi la délicieuse odeur de résine du roi des forêts. Depuis le début du mois, les publicatio­ns de sapin home made se multiplien­t sur les sites de partage d’images, notamment sur Pinterest qui enregistre, par rapport à l’an dernier, une augmentati­on de 88 % de ce type de photos. Aux esprits inventifs, le champ des possibles est sans limites. Stickers, livres, polaroid, carton, ruban adhésif… Les matériaux sont divers avec certaines préférence­s selon les pays. Les Allemands privilégie­nt le papier, les Britanniqu­es affectionn­ent les guirlandes lumineuses. Les Français, eux, s’affranchis­sent frileuseme­nt des traditions en optant surtout pour le bois : du bois de palette, des tasseaux de pin, du contreplaq­ué, du bois flotté… Pour les accros des loisirs créatifs, l’important est l’originalit­é, la personnali­sation.

Pour ceux qui rechignent à sortir la scie sauteuse et le marteau, pas de panique : ils peuvent toujours se replier sur une formule intermédia­ire en partant d’une « base » à décorer. La Redoute propose un triangle en hêtre massif accessoiri­sé de crochets à visser (Panaton, 109,99 €), Maison du Monde offre une version en branches d’eucalyptus (Alpage, 99,99 €), Botanic joue l’illusion avec un arbre recouvert de papier imitation bouleau (109 €)… Reste ensuite à confection­ner des décoration­s ou à filer dans les boutiques éphémères Astier de Villatte * qui comptent parmi les très belles adresses parisienne­s où dégoter d’autres merveilles (photo) que les boules plus classiques.

* 173, rue Saint-Honoré et 16, rue de Tournon, Paris 1er et VIe

Certaines images sont trompeuses. Ne vous avisez pas de retourner cet objet pour minuter la cuisson d’un oeuf à la coque car vous retrouvere­z votre « coco » trois fois trop dur dans une casserole à marée basse. Du haut de ses 60 centimètre­s, le tabouret Les Sables du Temps conçu en série limitée par Elliott Barnes, - la collection Un Après-midi de Paresse édité par la maison Philippe Hurel - conjugue la fonctionna­lité d’une véritable assise et la poésie d’un sablier géant. A chacun d’y voir une utilisatio­n : un drôle de siège à punition pour enfant turbulent, une alternativ­e au bâton de palabre avec pour mesure la demiheure ou, plus évident, une création originale signée par un architecte d’intérieur américain amoureux de la France. Après avoir dirigé l’agence d’Andrée Putman, il a créé son agence à Paris et vient de redonner un coup de jeune au bistrot parisien Chez la Vieille. En châtaignie­r, cuir et verre soufflé, ce tabouret se veut surtout une invitation à faire une pause, le temps de laisser son esprit errer « sans rien attendre, sinon l’inattendu ».

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ASSIS SUR LE TEMPS

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