Le Figaro Magazine

BÉCAUD À TOUS LES ÉCHOS

- Bécaud mon père,

La grande carrière de Gilbert Bécaud a duré un peu plus de vingt ans. Disons de Je t’appartiens (1955) à C’est en septembre (1978). Surgissant dans les années 50 – et avec quel éclat ! –, il s’est peu à peu effacé dans les années 80 et 90. La profession et le public se sont éloignés de lui, qui peut dire comment et pourquoi ?

« Monsieur 100 000 Volts » fut aussi parfois Monsieur Désinvolte. Mais peu importe.

Car ce n’est pas le sujet du film réalisé par Marie-France Brière, avec le concours de la lumineuse Emily, cinquième des six enfants de Bécaud. Il s’agit ici de feuilleter l’album des grandes heures et des grandes chansons.

Cet homme de feu, ce feu follet a électrisé le music-hall. Les images que nous voyons gardent leur force et leur élégance. Notamment la version d’Et maintenant (à l’internatio­nal What Now My Love) à deux pianos et quatre mains par Bécaud et Polnareff, au début des années 70. Mieux encore, L’Enterremen­t de Cornelius et L’Orange mis en images par l’admirable Jean-Christophe Averty. Qu’attend-on, soit dit en passant, pour rendre à ce génie l’hommage qu’il mérite ? Sa mort, probableme­nt...

On regrettera que cet album de famille, enthousias­te et touchant, soit diffusé à une heure si tardive. Les gens de marketing et de publicité doivent se dire : « Bécaud, c’est pas pour les bébés, c’est pas pour les cocos. » Ils ont bien tort : Bécaud, c’est pour tout le monde. Surtout lorsque la fervente Emily, sa famille et ses amis en parlent et le montrent.

23 h 20.

de Marie-France Brière, France 3, mardi 27 décembre,

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