Le Figaro Magazine

LA CITÉ DU VIN

Alors que débute l’exposition « Bistrot ! », la nouvelle institutio­n bordelaise dresse un bilan positif de ses sept mois d’activité.

- STÉPHANE REYNAUD

Peinture, littératur­e, Otto Dix, Raoul Dufy, Mark Rothko, Louis Aragon, Patti Smith… Plus d’une centaine d’oeuvres sont présentées à partir de ce week-end à la Cité du Vin, à l’occasion de la première exposition temporaire de l’institutio­n. Son titre, « Bistrot ! De Baudelaire à Picasso » sonne comme la célébratio­n des sept mois d’existence de la structure. « Fin mai, nous devrions atteindre un total de 400 000 visiteurs, ce qui constitue une belle performanc­e pour un équipement qui n’est pas subvention­né, dont le prix du ticket d’entrée moyen est tout de même de 20 € », explique Philippe Massol, le directeur général. Le restaurant, la boutique et les différents lieux satellites semblent eux aussi avoir trouvé leur public. « Les gens qui se sont rendus à la Cité du Vin reconnaiss­ent pour beaucoup d’entre eux qu’ils ne s’attendaien­t pas à ce type d’expérience. Ils sont très satisfaits mais, c’est une surprise pour nous, parlent de l’endroit comme d’un musée. Ce que nous ne sommes pas vraiment puisque nous associons un parcours pérenne et des événements de durée limitée. »

De son côté, grâce à ce nouveau point de rencontre, le monde des propriétai­res de châteaux et négociants, qui avait déserté le centre pour la périphérie, retrouve ses marques au coeur de la ville : « Cinq cents convention­s de mécénat ont été signées avec des entreprise­s, principale­ment dans le secteur du vin, pour un montant de 21 millions d’euros. Le projet n’aurait pas vu le jour sans cet apport, sachant que le budget total était de 81 millions d’euros. Ces sociétés utilisent maintenant la structure pour leurs réunions et rendez-vous d’affaires » reprend Philippe Massol. A la mi-juin, les lieux devraient aussi attirer le public très internatio­nal du Salon profession­nel Vinexpo, notamment à l’occasion d’une soirée sur le thème de l’Espagne. Enfin, les petits problèmes techniques ont tous été résolus. « Notre business plan nous imposait d’ouvrir le 1er juin dernier. Certaines questions très matérielle­s ont dû être résolues a posteriori. L’équipe s’est adaptée ! » Aujourd’hui, une question cruciale surgit : où et comment s’étendre en cas de très grand succès ?

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