IVANKA TRUMP L’AUTRE PREMIÈRE DAME
Avocate de la cause des femmes et garde-fou de son père, la fille aînée du clan se rendra à Berlin mardi pour le Women 20.
Dans la célèbre West Wing de la Maison-Blanche, centre névralgique du pouvoir américain, elle a choisi l’étage. Ivanka travaille au-dessus du Bureau ovale et des deux hommes de sa vie. Formant avec Jared Kushner, père de ses trois enfants, le couple – que la presse people surnomme « J-Vanka » – le plus glamour et le plus influent de la nouvelle administration, cette plantureuse héritière de 35 ans pousse les portes des réunions qui l’intéressent, s’installe à la table des invités de marque presque sans s’annoncer, tient la main de son mari sur l’illustre pelouse. Depuis la mise à l’écart de Stephen Bannon, Jared Kushner et Ivanka Trump sont incontournables sur un large éventail de sujets allant du règlement du conflit israélo-palestinien à l’addiction aux opioïdes, en passant par la place des femmes qui travaillent.
Justement, la sémillante trentenaire a accepté l’invitation d’Angela Merkel à participer au sommet Women 20 mardi prochain. C’est donc à Berlin qu’elle effectuera sa première visite officielle à l’étranger en tant qu’employée fédérale bénévole de la Maison-Blanche. L’Allemagne, qui préside cette année le G20, organise la troisième édition de cette rencontre. Au menu des discussions : la place des femmes dirigeantes, l’égalité salariale homme/femme et le statut des créatrices d’entreprise. « Impatiente de promouvoir le rôle des femmes dans l’économie W20 », a tweeté Ivanka Trump, confirmant l’annonce par le Washington Post de son déplacement. D’une mise toujours impeccable, elle se positionne depuis des mois comme le chantre de la cause féminine, ayant contribué à dessiner les propositions de son père pendant la campagne sur le congé maternité rémunéré et les mesures pour faciliter la garde d’enfants. Atout charme d’un président incontrôlable, celle qu’on a vue dans les albums de son enfance lovée dans ses bras protecteurs a récemment confessé son influence auprès de celui-ci. « Je donne régulièrement mon avis et mon père est d’accord avec moi sur tellement de choses. Mais quand ce n’est pas le cas, il sait quel est mon point de vue », déclarait-elle récemment dans une interview à la chaîne CBS. Ex-mannequin comme sa mère et sa belle-mère, devenue femme d’affaires, Ivanka est même parvenue à gagner la confiance de certains démocrates sur les sujets de société. Pragmatique et oedipienne, comme diraient les psychologues, elle a aussi gagné ses galons en devenant vice-présidente de la Trump Organization et créatrice de sa propre marque de vêtements. D’ailleurs, malgré le boycott dont elle aurait pu pâtir, les ventes de cette ligne ont bondi de 61 % durant l’année écoulée. Preuve qu’aux Etats-Unis la vie politique peut rimer avec fortune.