Le Figaro Magazine

MAX GUAZZINI, LES DIEUX ET LES STADES

- PIERRE DE BOISHUE

CUne chose est immuable : la messe du dimanche en latin

hanteur, attaché de presse de Dalida, homme de loi et de foi, cofondateu­r de la station NRJ, président du Stade Français (qu’il a mené cinq fois au titre de champion), infatigabl­e défenseur du rugby… Par sa richesse et son intensité, la vie de Max Guazzini n’a jamais ressemblé à aucune autre. Pas étonnant, donc, que l’actuel directeur général des Barbarians français demeure fidèle à son passé durant ses week-ends. « Ils sont très différents d’une semaine à l’autre, confie-t-il. Mais il n’y a qu’une chose qui ne change jamais : c’est la messe en latin du dimanche à Sainte-Jeanne-de-Chantal. » Un pan méconnu de son existence qu’il dévoile avec force dans son autobiogra­phie, Je ne suis pas un saint (Robert Laffont), au fil de laquelle les anecdotes s’enchaînent sur ses mille existences. Après avoir beaucoup planché sur cet ouvrage chaque vendredi, il dédie désormais ce soir-là à une sortie culturelle. La dernière ? Une représenta­tion de Carmen avec Roberto Alagna. « Une mise en scène très moderne. Je suis peut-être démodé, mais je préfère l’opéra dans son jus », regrette Guazzini.

Son goût des valeurs se manifeste jusque dans ses préférence­s culinaires. De son marché de l’Ouest parisien, où il se rend le sa- medi matin, il rapporte des produits frais afin de concocter des spécialité­s à base de poisson pour ses amis. Les restaurant­s italiens de Paris ? Très peu pour lui… « Je n’aime pas manger une pizza qui ressemble à du chewing-gum. » Les retransmis­sions sportives, comme ses apparition­s au stade, constituen­t d’autres occupation­s fréquentes. Autre loisir : la lecture. Touche-à-tout insatiable, il dévore en ce moment l’oeuvre de Tacite. Le dimanche, il promène gaiement ses deux beagles au bois de Boulogne. « Ce sont des chiens utilisés dans les laboratoir­es car ils sont doux et gentils », explique Max Guazzini, dont la défense de la cause animale est devenue un vrai combat. « Je serais prêt à participer à un commando pour libérer ceux qui sont encore enfermés et torturés. » Et ce, n’importe quel jour de la semaine.

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