CARNET DE VOYAGE
UTILE
Pas besoin de visa pour les détenteurs d’un passeport français pour un séjour inférieur à
90 jours. Aucune réglementation sanitaire particulière. Monnaie : le dram arménien
(1€ = environ 550 AMD).
Les meilleures périodes pour se rendre au « pays de pierre » : mai-juin et septembre-octobre, avant et après les grandes chaleurs estivales. Les soirées peuvent être fraîches en montagne.
Y ALLER
Avec Air France (36.54 ; www.airfrance.fr) : 3 vols directs Paris-Erevan par semaine entre mai et fin septembre (lundi, jeudi et samedi, à partir de 499 € A/R en classe Economique).
ORGANISER SON VOYAGE
Avec Asia (0.825.897.602 ; www.asia.fr et info@asia.fr).
Ce spécialiste du voyage sur mesure dans toute l’Asie propose un circuit privé individuel baptisé « Sainte Arménie », en voiture avec chauffeur anglophone (supplément pour guide accompagnateur francophone). Le circuit de 9 jours/8 nuits part
de la capitale, Erevan, et rayonne du sud-est (Goris, Tatèv) à l’ouest (Garni, Geghard), en passant par le lac Sevan, la pittoresque petite ville de Dilidjan et les plus beaux sites religieux du nord du pays (Dzoraguet, Sanahin, Haghbat) : à partir de 2 461 €, vols compris, demi-pension, chambre double. Départ le samedi, ce qui permet d’assister le dimanche matin à la liturgie dans la cathédrale du « Vatican arménien », à Etchmiadzine. Circuit similaire en groupe (maximum 18 personnes) : « Une Arménie intimiste », à partir de 1 690 €.
NOTRE SÉLECTION D’HÔTELS
A Erevan, Tufenkian Historic Yerevan )(00.374.60.501.030 ; www.spyur.am/tufenkianhotel). Situé devant le Vernissaj et son marché aux puces, cet hôtel calme et de bon standing est doté de 85 chambres impeccables (à partir de 120 € la nuit).
A deux pas de la place centrale de la République, le Royal Tulip !
(00.374.10.591.600) a été récemment rénové et cela se voit et se sent. Avec son lobby vivant jour et nuit, son ascenseur à ciel ouvert et sa terrasse extérieure, ce 5 étoiles vous a des airs de palace stambouliote de la Belle Epoque. Deux piscines dont une intérieure, un spa (bains de vapeur turcs mémorables), un restaurant (le Rossini, d’excellente facture). Entre 99 et 199 € la nuit en chambre double standard. A Dzoraguet, le délicieux Tufenkian Avan Dzoraguet /
(00.374.41.110.007) s’étend au pied des montagnes et au bord d’un torrent aussi sauvage que l’environnement. Chambres traditionnelles décorées avec goût. Terrasses extérieures appréciables. Belles promenades à proximité. A partir de 95 € la nuit.
NOS BONNES TABLES
A Erevan, les restaurants de cuisine locale – grillades, salades avec herbes aromatiques, riz, fromage, pain traditionnel (lavash) et fruits frais – sont légion et abordables (en moyenne, 8 à 10 € l’entrée,
15 à 20 € le plat principal, copieux). Nos deux favoris : le Dalan
Art Gallery Restaurant &
(12, rue Abovian), adossé à une galerie d’art située dans une rue pittoresque et animée de la ville près de la place de la République, et le Dolmama (10, rue Pouchkine), dont la cuisine raffinée et très travaillée (compter plutôt 40 € par personne) a déjà attiré les plus grands de ce monde (artistes, chefs d’Etat, sportifs célèbres, etc.). Dans tout le pays, on trouve des tables plus modestes mais bigrement accueillantes : la jolie maison de la famille Hakhverdian §à Dilidjan, la maison-restaurant Garni Tour surplombant les gorges de Garni avec son temple grec à l’horizon, ou, plus chic (écrevisses et truites au menu), le Ashot Erkat BL sur la pointe d’une péninsule du lac Sevan, avec vue imprenable.
À NE PAS MANQUER
A Erevan, le Matènadaran % abrite plus de 20 000 manuscrits dont plusieurs dizaines exceptionnels, comme cette feuille d’un Coran du VIIIe siècle, ces parchemins perses rédigés avec des pinceaux en poils d’écureuil ou ce Nouveau Testament du VIe siècle avec sa couverture en ivoire. Sur les hauteurs de la capitale, le Mémorial et le musée-institut du Génocide $permettent de mieux comprendre la tragédie vécue par le peuple arménien
(et sa rancoeur vis-à-vis des Turcs) et ce, même avant 1915.
Une visite de la Yerevan Brandy Company ((propriété de Pernod Ricard) n’est pas inutile pour qui veut comprendre pourquoi Churchill et Eltsine
(sans parler de Kusturica) appréciaient le cognac arménien (notre top 3 : Akhtamar 10 ans ; Nairi 20 ans ; Dvin 10 ans).
Aux portes d’un parc national et de la « Suisse arménienne », la petite ville de Dilidjan a su préserver en partie son habitat rural traditionnel avec ses maisons aux toits d’ardoise pentus flanquées de balcons ouvragés.
Dans le vieux Dilidjan, on peut s’arrêter dans les boutiques de produits traditionnels, dormir à l’Ananov Guesthouse (entre 50 et
100 € la nuit) et déjeuner au restaurant Haykanouch. Près du complexe monastique de Sanahin, le musée Mikoyan @, du nom des deux frères à l’origine des célèbres et redoutables avions de chasse MiG, vaut le détour.
À LIRE
L’Arménie à l’épreuve des siècles, d’Annie et Jean-Pierre Mahé (Découvertes Gallimard) ;
L’Etrangère, de Valérie Toranian (J’ai Lu) ; Les Evadés, de Daniel Bilalian (Presses de la Cité) ;
Exils arméniens. Du Caucase à Paris, 1920-1945, d’Anouche Kunth (Belin).
J.-CH. B.