LA LLD SUSCITE LES CONVOITISES
L’intérêt de la location longue durée (LLD) est multiple. Vertueux pour les entreprises, ce mode de financement l’est également pour les entités qui le commercialisent. En 2016, ALD Automotive a contribué pour 10 % (400 millions d’euros) aux résultats de la Société générale, sa maison mère, alors que le loueur longue durée ne représente que 4 % (1 milliard) de ses revenus. Après avoir racheté Parcours, l’un de ses concurrents français, ALD Automotive va introduire en Bourse de 20 à 25 % de son capital au cours de ce printemps. Cette opération intervient en pleine période de rachat et de concentration. En 2015, le groupe Volkswagen a revendu LeasePlan, le leader mondial, à un consortium d’investisseurs contre 3,7 milliards d’euros. Fin 2015, Arval a pris le contrôle des activités européennes de LLD et de gestion de flottes de l’américain GE. En décembre dernier, le groupe Daimler a racheté Athlon Car Lease, 5e acteur européen, à la banque néerlandaise Rabobank pour 1,1 milliard d’euros. Dans l’Hexagone, Athlon intervient également en marque blanche pour le Crédit agricole et Natixis. Début 2017, c’était au tour de PSA de créer Free2Move Lease, loueur multimarque dont le potentiel de croissance a été identifié par le groupe dans le cadre de son plan de développement.
Dernière tendance, plusieurs acteurs s’intéressent à la clientèle des particuliers. LeasePlan a lancé une première offre à destination des jeunes actifs. Arval intervient pour les clients du réseau BNP Paribas qui choisissent la LLD pour financer leur véhicule. De son côté, ALD Automotive multiplie les partenariats. La filiale de la Société générale s’est associée à Opel et BlaBlaCar pour proposer de la LLD avec services aux adhérents les plus fidèles du spécialiste du covoiturage. Enfin, ALD se charge de la gestion de l’offre de LLD que vient de lancer le groupe Crédit du Nord, également filiale de la Société générale auprès des professionnels comme des particuliers. ALD Automotive table sur 150 000 contrats auprès des particuliers à l’horizon 2019 et 1 million d’ici à 2025. La LLD est bel et bien sur la voie de la démocratisation.