STÉFI CELMA À CENT POUR CENT
De l’avis de tous ceux qui ont croisé sa route, elle s’apparente à un rayon de soleil. Stéfi Celma,
30 ans, est une actrice lumineuse à qui la vie sourit. Révélée par l’exaltante série Dix pour cent, elle est devenue aux yeux des téléspectateurs de France 2 cette standardiste spontanée et passionnée de l’agence artistique ASK, qui aspire à devenir comédienne. Un rêve que la pétillante Parisienne a accompli il y a huit ans déjà. Repérée grâce à ses talents de chanteuse sur les tournées de Sol en cirque puis de Je m’voyais déjà, alors qu’elle poursuivait encore des études scientifiques, elle n’a pas eu besoin de résoudre une équation très complexe pour réaliser que la vie d’artiste l’épanouissait davantage que les mathématiques. Après l’aventure des castings, elle a pu déployer son énergie dans des comédies comme Case départ, Les Profs 1 et 2, Pas très normales activités et, récemment, Telle mère, telle fille. Dans le film de Noémie Saglio avec Juliette Binoche, Stéfi Celma retrouvait Camille Cottin, sa complice de Dix pour cent, dont on suit depuis mercredi avec passion la deuxième saison. Au fil des épisodes, Stéfi Celma usera de son joli timbre de voix au côté de la guest-star Julien Doré, provoquant la jalousie de son charmant partenaire, Grégory Montel. Certitude : la voir réapparaître sur le petit écran annonce définitivement l’arrivée du printemps ! CLARA GÉLIOT
EXPO
FORZA ITALIA !
Montand, Reggiani, Ventura… mais aussi Bugatti ou Del Duca : outre leur talent, ils nous ont apporté un doux parfum d’Italie. Des noms parmi d’autres dans la foule d’anonymes ayant franchi les Alpes pour des raisons économiques ou politiques depuis le XIXe siècle. L’exposition « Ciao Italia ! », au musée de l’Histoire de l’immigration *, retrace la saga d’une diaspora haute en couleur. Si cette communauté semble aujourd’hui faire partie du capital génétique de la France, cette intégration ne s’est certes pas faite sans heurts. Souvent rejetés et discriminés,
« les Ritals », ces travailleurs acharnés ont vite su se faire une place. On découvre aussi les apports dans l’art, le design et la gastronomie d’une cuture qui remonte à l’Antiquité. Au fil du temps, la société française intégra ces fortes personnalités mais leur italianité a marqué à tout jamais notre culture. Au fil des salles, les Vespa font la ronde, le Cinzano s’affiche, les starlettes s’exhibent en une de Nous Deux, Mastroianni découvre Anita Ekberg dans la fontaine de Trevi… et sous nos yeux, la dolce vita revit !
SYLVIE MARCOVITCH
* Paris XIIe, jusqu’au 10 septembre.
VISITE
MYSTÉRIEUSES CATACOMBES
Lieu insolite de Paris, les catacombes attisent une fascination morbide. En témoigne l’alexandrin gravé sur le linteau, comme un défi lancé au visiteur : « Arrête ! C’est ici l’empire de la mort ». Un épais mystère plane le long du circuit souterrain de 1,7 kilomètre, ponctué par des inscriptions d’origine qui nous invitent à suivre un « parcours de vanité », confinés dans un dédale haut d’à peine 2 mètres. Tout en faisant l’objet d’une véritable scénographie mystique, son ossuaire (récemment et élégamment réaménagé) rassemble quelques milliers de crânes et fémurs issus de plusieurs cimetières parisiens, parfois disposés en croix ou en symboles indéchiffrables. Pour les plus scientifiques, nul doute que les carrières multiséculaires du site devraient satisfaire leur curiosité. L’occasion de regarder la mort en face sans frémir (ou presque).
INÈS RIERA
MUSIQUE
LA COUPE RAY DAVIES
Comme un cousin pas très éloigné de Paul McCartney, avec qui il partage la science des mélodies inoubliables (Waterloo Sunset, Dead End Street, Sunny Afternoon, Days et des dizaines d’autres) tout en étant bien meilleur parolier que lui, Ray Davies était, avec ses Kinks, l’un des géants de la pop anglaise des sixties. Les décennies suivantes ne lui ont pas franchement réussi, son groupe devenant peu à peu de plus en plus obsolète. C’est donc en solo, entouré d’une bande de musiciens américains, qu’il revient aujourd’hui pour la troisième fois. Americana
n’est évidemment pas au niveau inégalable de Something Else, Arthur ou l’éternel The Village Green Preservation Society, mais le temps de quelques morceaux, on retrouve la grâce et la délicatesse de l’auteur intactes, ainsi que sa voix si précieuse. C’est beaucoup. NICOLAS UNGEMUTH Americana, de Ray Davies (Sony).