Le Figaro Magazine

PIERRES PRÉCIEUSES

Dans quelques semaines, les grandes ventes aux enchères vont commencer et attirer des investisse­urs du monde entier. Tout ce qu’il faut savoir sur ce placement plaisir très prisé dans les périodes d’incertitud­e économique.

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Comme chaque année à Paris, Genève, Londres et New York, les mois de mai et de juin constituen­t des moments forts pour les ventes aux enchères de bijoux et de pierres précieuses. Parmi les plus beaux spécimens mis sur le marché, les prochaines semaines, on va trouver le Fancy Vivid Blue Diamond de 14,54 carats. Il sera présenté le 16 mai prochain à Sotheby’s Genève avec un prix estimé entre 38 et 50 millions de dollars (35,5 et 46,8 millions d’euros). Le 6 juin chez Christie’s Paris, un collier en diamants d’un poids de 100 carats ayant appartenu à Anna Gould, une riche Américaine de la Belle Epoque, sera proposé aux acheteurs avec une valeur d’expertise comprise entre 500 000 et 700 000 euros (photo ci-dessus).

Ces grands rendez-vous internatio­naux du printemps attirent toujours les foules composées de curieux et d’acheteurs, particulie­rs comme profession­nels. Il faut dire que la rareté, la beauté et parfois l’histoire de ces somptueux objets attirent, font rêver, parfois même tourner les têtes. Déjà, l’an passé, quelques pièces spectacula­ires s’étaient arrachées en quelques minutes à des prix stratosphé­riques. Un diamant bleu rectangula­ire pesant 14,2 carats, baptisé The Oppenheime­r Blue s’était adjugé à 57 millions de dollars (53,4 millions d’euros). The Sunrise rubis , un rubis birman de 25,59 carats monté sur une bague Cartier, avait trouvé preneur à 30,33 millions

de dollars (28,4 millions d’euros). Tout récemment, le 4 avril, à Hongkong un diamant rose de 59,6 carats s’est même vendu au prix record de 71,2 millions de dollars. « Les diamants de couleur atteignent des prix fantastiqu­es. Ces pierres que l’on voit apparaître en vente depuis quelques années sont uniques. Il n’y a pas d’élément de comparaiso­n » explique Julie Valade, directrice du départemen­t Joaillerie d’Artcurial.

Un diamant d’un carat avoisine 3 000 à 4 000 euros

A côté de ces lots d’exception

destinés aux acheteurs les plus fortunés (beaucoup de Chinois et de Moyen-Orientaux), l’univers des pierres précieuses est accessible à des budgets moindres. « Et on constate une véritable tendance chez les acheteurs à vouloir investir dans les diamants, et a fortiori dans les diamants de couleur», ajoute Julie Valade. Chez Catawiki, un site de vente aux enchères en ligne, une émeraude de 6,53 carats de Colombie a changé de main pour 10 000 € ; un saphir bleu de Birmanie de 7,29 carats et un diamant rond de 5,64 carats sont respective­ment partis à 19 500 euros et 34 941 euros. Certaines pièces sont même proposées à des prix encore plus modestes. « On peut s’offrir une tourmaline ou une topaze à partir de 500 euros et 1 000 euros », affirme Aude Fonlupt, commissair­e- →

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Comme l’or, dans les périodes d’incertitud­e, les pierres précieuses rassurent. Les ventes sont plus élevées qu’il y a un an.

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