17 HEURES CHRONO
STEFANIE PINTOFF
Manhattan, le matin de l’illumination de l’arbre de Noël. Sur le parvis de la cathédrale Saint-Patrick, une femme immobile dans un imperméable jaune porte une pancarte sur laquelle est écrit « à l’aide ». Au moment où un policier tente de lui parler, elle est abattue d’une balle dans la tête. Sur elle, est retrouvé un mot expliquant qu’une prise d’otages a eu lieu à l’intérieur de l’église et exigeant la venue de l’agent spécial du FBI, Eve Rossi. Qui refuse avant de s’apercevoir que le preneur d’otages connaît sa vie dans les moindres détails. Elle constitue alors une équipe de choc : cinq membres de l’unité secrète Vidocq qui, comme celle du célèbre policier français sous Napoléon Ier, est composée de gens peu recommandables : un colosse noir balafré et contrebandier, un escroc de la finance adepte de la kabbale et hypocondriaque, un hacker irlandais dont la tête est mise à prix par l’IRA, un ex-ranger hispano, tireur d’élite et superstitieux, et une comportementaliste asiatique et opportuniste. On s’y croirait. Breaking news et bulletins météo heure par heure, fiches signalétiques, plans et analyses détaillés des lieux, psychologie fouillée des personnages, scènes d’action rapides et efficaces, rebondissements renversants : Stefanie Pintoff pousse le réalisme à l’extrême. On est entre la série 24 heures chrono et Die Hard. Résumons : Preneur d’otages, c’est
« 17 heures chrono en direct de la cathédrale SaintPatrick : piège de pierre ».
Preneur d’otages, Mercure noir, 528 p., 23,80 €. Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Maxime Shelledy.