LES VERTUS DE LA FLAT TAX
L’idée d’un impôt à taux unique - et faible - payé par tous les contribuables fait son chemin chez les économistes libéraux. Selon eux, l’Etat aurait tout à y gagner.
En proposant de taxer les revenus du capital au taux unique de 30 %, Emmanuel Macron fait rêver les économistes libéraux qui préconisent depuis longtemps l’instauration d’une flat tax pour l’ensemble des revenus des ménages. De quoi s’agit-il ? D’un impôt à taux unique, ultrasimple à calculer, payé indifféremment par tous les contribuables. Fini la progressivité et les taux qui s’envolent avec la croissance des revenus, décourageant, comme l’a démontré Arthur Laffer avec sa fameuse courbe, les plus ardents travailleurs et faisant fondre les recettes fiscales au-delà d’un certain niveau d’imposition. La flat tax est loin d’être une idée saugrenue. « Il existe aujourd’hui 24 pays dans le monde qui pratiquent une forme ou une autre de flat tax », relève l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), qui préconise un taux unique d’imposition à 15 %. Parmi eux « se trouvent certaines des économies les plus dynamiques au monde Hongkong, la Lituanie, l’Estonie, la Slovaquie ». Citons encore la Russie, qui a mis en place une flat tax de 13 % en 2001, la Bulgarie, la Roumanie, l’Islande, le Monténégro, le Kazakhstan, l’Albanie, la République thèque… « Nous avons calculé que l’instauration de la flat tax en France procurerait, au bout du compte, plus de recettes fiscales à Bercy que le système d’imposition actuel », précise Nicolas Lecaussin *, directeur de l’Iref.
* Coauteur, avec Jean-Philippe Delsol, d’Echec de l’Etat. Pour une société de libre choix, Editions du Rocher, 2017.