Les week-ends de... Barbara de Nicolaÿ
La vie de château n’est pas une sinécure. Surtout lorsque l’on vit dans une maison dont l’histoire et les proportions se jouent des normes habituelles. Barbara de Nicolaÿ le sait mieux que quiconque : en reprenant avec son époux Le Lude, elle s’est lancée dans une folle entreprise qui est devenue l’aventure d’une vie. Un magnifique livre *, écrit par elle, avec des photos d’Eric Sander et une préface de Stéphane Bern, raconte précisément l’histoire de cette ancienne forteresse féodale transformée avec le temps par ses occupants en merveilleux château de plaisance.
Lorsqu’elle n’écrit pas, Barbara de Nicolaÿ a mille autres façons d’occuper ses week-ends. Ainsi organise-t-elle chaque année, au Lude, la Fête des jardiniers, qui tiendra les 3 et 4 juin sa 24e édition.
Une soixantaine d’exposants participeront à cette manifestation ouverte au public et qui rencontre un franc succès. « Cela tient sans doute au fait que nous sommes toujours restés fidèles à l’esprit jardin et que nous ne nous sommes pas lancés dans la déco », dit-elle. Reprenant la tradition du son et lumière qui a contribué à faire la renommée du Lude dans les années 60, bien d’autres manifestations, notamment des concerts, sont organisées selon les saisons à destination du public.
J’aime qu’un jardin change tout le temps
Le reste de l’année, Barbara de Nicolaÿ passe le plus clair de son temps, week-end ou non, dans son parc, son jardin et son potager, où ses goûts la poussent vers les arbres plutôt que vers les fleurs. « J’aime qu’un jardin ne soit jamais immobile et qu’il change tout le temps », dit-elle. Un autre de ses plaisirs est d’aller faire elle-même ses courses le samedi matin. « J’ai l’immense chance de pouvoir tout faire à pied, dit-elle, car Le Lude présente la particularité d’être à la fois une maison de ville et une maison de campagne. C’est un mode de vie idéal. » Mais sa plus grande joie reste évidemment de recevoir sa famille et ses amis le week-end. La vraie vie de château, en quelque sorte.
JEAN-RENÉ VAN DER PLAETSEN * L’Esprit de château, Flammarion, 264 p., 65 €.