Dans la tête de... Philippe Labro
Il ne changera pas ! Multiplier les activités a toujours fait partie du mode de vie de Philippe Labro. Présentateur de « Langue de bois s’abstenir » sur C8, l’ancien directeur des programmes de RTL publie
Ma mère, cette inconnue (Gallimard), qui rencontre un immense succès de librairie (plus de 40 000 exemplaires déjà écoulés). La grande force de ce touche-à-tout ? Il a toujours su raconter des histoires dans ses romans, comme dans les textes de ses chansons – il a été parolier de Johnny Hallyday ou de Serge Gainsbourg – ou en tant que réalisateur de cinéma.
Que préfériez-vous chez votre mère d’origine polonaise ?
Son instinct de survie.
Des noms polonais qui vous parlent ?
Tous les cousins que je n’ai jamais rencontrés. Côté littérature, le grand écrivain Adam Mickiewicz.
Qu’y a-t-il de slave en vous ?
Le romantisme, la mélancolie, une réflexion permanente sur le passé.
Votre premier souvenir ?
La découverte, dans une forêt du Tarn-et-Garonne, d’un étui de chewing-gum ayant vraisemblablement appartenu à un parachutiste américain ou anglais. C’était en 1942.
Vos livres de chevet ?
En ce moment : la nouvelle traduction du Vieil Homme et la mer (Gallimard) par Philippe Jaworski.
Des exigences particulières pour écrire ?
J’ai besoin d’une lumière électrique, même quand il fait jour, et d’un silence absolu.
Les personnalités politiques que vous admirez ?
De Gaulle, Churchill et les frères Kennedy.
Et parmi celles que vous avez connues en tant que journaliste ?
Georges Pompidou. Il avait les connaissances, le bon sens, l’érudition…
Votre période de l’histoire préférée ?
La Renaissance, mais aussi la Seconde Guerre mondiale pour l’héroïsme anonyme des résistants. De quoi êtes-vous le plus fier dans votre oeuvre ? Les films ? Tout peut arriver – que personne n’a jamais vu – et L’Héritier – qui n’a pas trop mal vieilli. Les livres ? Des feux mal éteints et peut-être Ma mère, cette inconnue.
Une odeur aimée ?
Celle de la tubéreuse et d’Habit Rouge de Guerlain.
Un vers inoubliable ?
« Je connais gens de toutes sortes / Ils n’égalent pas leur destin », d’Apollinaire.
Le meilleur moment de la journée ?
Le retour à la maison, le soir.
Une réplique de cinéma ?
Celle de Michael Corleone dans Le Parrain :« Mon père lui a fait une offre qu’il ne pouvait pas refuser. »
Vos musiciens préférés ?
Schubert (ci-contre), Mozart,
Fats Domino et Bob Dylan.
La chanson dont vous êtes le plus fier ?
La Fille aux cheveux clairs
pour Johnny.
Qu’aimez-vous recevoir ?
Je collectionne les crayons, les couteaux, les plaques d’immatriculation des voitures américaines des années 50…
Une vue qui vous apaise ?
Une rizière, suivie d’une dune, avec l’Atlantique derrière.
Comment dissoudre la tristesse ? En chantant du Trenet, du Brassens et du Sinatra.
Un conseil au président de la République ?
N’attendez pas !
Votre devise ?
« Avance et continue. »
PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE DE BOISHUE