Le Figaro Magazine

Dans la tête de... Charles von Faber-Castell

- PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENCE CARACALLA

Il est le représenta­nt de la neuvième génération de la dynastie Faber-Castell. Une famille qui a donné son nom à la plus ancienne et la plus prestigieu­se marque d’instrument­s d’écriture : elle a vu le jour en 1761 à Stein, en Bavière, et occupe le rang de leader mondial sur le marché du crayon. Le comte Charles von Faber-Castell est un chaleureux jeune homme de 37 ans, mais qu’on ne s’y trompe pas : il est à la tête de la collection de prestige Graf von Faber-Castell et prend son rôle très au sérieux. Au même titre que ses illustres ancêtres, qui étaient aussi inventifs qu’avant-gardistes.

Quelles sont les valeurs de Faber-Castell ?

La tradition et la compétence, bien sûr, mais aussi la qualité, l’innovation et la créativité. Sans oublier la responsabi­lité sociale.

Quel ancêtre, parmi les huit génération­s de votre famille, vous inspire le plus ?

Tous sont des modèles. Mais Lothar, à la tête de l’entreprise au XIXe siècle, était un visionnair­e qui a développé Faber-Castell à l’internatio­nal et créé des protection­s sociales inédites pour ses employés. Un grand homme admiré par tous. Même par Napoléon III qui l’a décoré de la Légion d’honneur.

Et votre père, que vous a-t-il transmis ?

Tant de choses ! Il m’a d’abord appris à traiter les autres, quels qu’ils soient, avec respect. Et à rester humble.

Un souvenir d’enfance ?

Lorsque mon père m’emmenait avec lui dans une voiture de sport décapotabl­e. Des moments merveilleu­x qui m’ont donné le goût des belles automobile­s !

Un week-end de rêve : avec qui ?

Winston Churchill (photo),

Ernest Hemingway, Keith Richards, Meryl Streep, Jay Leno, du « Tonight Show ». Je pense qu’on passerait un bon moment !

Votre couleur de prédilecti­on ?

Tout dépend de mon humeur. Le vert foncé du logo de la marque, quand l’heure est au sérieux. Le week-end, ce serait plutôt la couleur orange, plus festive !

Votre peintre préféré ?

Neo Rauch. C’est un artiste allemand qui a considérab­lement influencé l’art contempora­in européen. Son oeuvre est impression­nante et il m’inspire sans cesse. L’endroit où vous vous sentez le mieux ?

N’importe où, du moment que je suis en famille. Mais c’est encore mieux si c’est sur une plage du bout du monde.

Vous sentez-vous une âme d’écologiste ?

C’est une tradition familiale ! Notre credo est de gagner de l’argent, mais pas n’importe comment. Pour la fabricatio­n de nos crayons, nous possédons nos propres forêts au Brésil et en Colombie. Chaque arbre coupé est immédiatem­ent remplacé. Nous plantons tellement d’arbres chaque année qu’ils absorbent plus de CO que 2 nos usines n’en émettent.

Etes-vous plutôt crayon, feutre ou stylo ?

J’aime écrire au crayon avec une mine épaisse et grasse.

Votre livre de chevet ?

Hemingway, toujours : Les

Vertes Collines d’Afrique.

Votre héros ?

Ma femme, sans hésitation. Elle me fait rire et me donne toujours de bons conseils.

Ce qui vous rend le plus fier ?

Avoir fondé une famille. Et perpétuer la tradition Faber-Castell en faisant briller la marque dans le monde et en apportant un infaillibl­e soutien à mes équipes.

Quel crayon offrir à la femme qu’on aime ?

Le porte-mine Guilloché, un instrument d’écriture en résine précieuse. Il sera bientôt disponible dans des couleurs très féminines : bleu ciel, orange et rose. Qu’aimeriez-vous qu’on dise de vous ?

Que je suis ouvert, généreux et que j’ai le sens de l’humour.

Une devise ?

Etre entreprene­ur, c’est avoir le courage d’avouer s’être trompé et apprendre de ses erreurs.

 ??  ?? Gros producteur unique de crayons à gaine de bois, Faber-Castell s’investit dans de nombreux projets forestiers durables en Amérique latine.
Gros producteur unique de crayons à gaine de bois, Faber-Castell s’investit dans de nombreux projets forestiers durables en Amérique latine.
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