GOLDNADEL : “L’ISLAMO-GAUCHISME A CONTAMINÉ LES ESPRITS”
L’avocat et essayiste Gilles-William Goldnadel est l’un des premiers à avoir dénoncé les alliances troubles entre une certaine gauche et des islamistes radicaux. Selon lui, l’idéologie « rouge-verte » s’est largement diffusée dans le monde intellectuel, p
Dans une tribune publiée dans Le Monde sous le titre : « Vers l’émancipation, contre la calomnie. En soutien à Houria Bouteldja et à l’antiracisme politique », un collectif de militants associatifs, d’universitaires et de sociologues a pris la défense de la porte-parole des Indigènes de la République. Il répondait à un article de Jean Birnbaum publié quelques jours plus tôt dans Le Monde qui soulignait le racisme derrière l’antiracisme affiché par Houria Bouteldja. Que vous inspire cette controverse ?
Il faut savoir qu’Houria Bouteldja et son Parti des Indigènes de la République incarnent ce qui se fait de plus racialiste et anti-occidental dans la galaxie islamiste. Ce sont eux qui ont édité un petit livre dont le titre est Nique la France ! Ils sont tout sauf hypocrites. La race existe, et le métissage est abhorré. Le Blanc occidental est détestable parce qu’il est coupable d’avoir asservi les autres races. Le juif est particulièrement honni, d’ailleurs Mme Bouteldja s’exhibe sur une photographie à côté du slogan « Les sionistes au goulag ». Quand Le Monde – qui ne publie pas toutes les pétitions, loin s’en faut – accepte d’en publier une en soutien à Mme Bouteldja, cela indique précisément que ses thèses ont droit de cité dans son univers policé. Le Monde ne publierait pas une pétition en faveur de Marine Le Pen, mais la position des Indigènes, pourtant clairement raciste antioccidentale, est défendable, donc respectable. C’est dans cette indulgente bienveillance que la haine creuse son nid. Vous avez été l’un des premiers à dénoncer les dangers de l’islmo-gauchisme. Que signifie exactement ce concept ?
Effectivement, j’ai diagnostiqué il y a près de trente ans cette pathologie qui corrode la société européenne. L’islamo-gauchisme a très peu à voir avec l’islam et tout avec le gauchisme. Il faut y voir la complaisance coupable d’une grande partie de la gauche à l’égard de la radicalité islamique. Les pires errements coupables sont tolérés au nom des souffrances subies et des culpabilités occidentales. Dans ce cadre plus névrotique que raisonné, tout esprit critique est aboli envers les premiers et la sévérité est de rigueur à l’égard des seconds. Dans le creux de cette idéologie réflexe, il faut moins déceler de l’amour pour les populations islamiques qu’une haine inconsciente envers l’Occident coupable non seulement de la colonisation, mais encore du plus grand génocide traumatique de tous les temps.
Ce qui est piquant, ou plutôt urticant, pour les islamogauchistes, c’est précisément cette appellation dont ils nient farouchement toute réalité : ils veulent bien évoquer à tout propos le fascisme, pourtant mort et enterré, mais l’islamo-gauchisme, non merci ! Bref, le déni.
Quelles sont les différentes associations qui gravitent autour de cette mouvance ?
Bien entendu, de nombreuses organisations peuvent être rangées sous cette appellation peu flatteuse. Des Insoumis de Mélenchon, autant par opportunisme électoral que par héritage de Jules Guesde, qui déjà considérait Dreyfus coupable parce qu’il n’était pas du camp des pauvres… Jusqu’à la Ligue des droits de l’homme, autrefois laïcarde mais qui défend aujourd’hui bec et ongles le voile et qui montre plus de sollicitude envers les droits des terroristes islamistes que pour ceux des victimes. Il faut y voir ici ce que j’ai baptisé « xénophilie » et que je définis comme la dilection pour l’Autre.
Mais, en réalité, l’islamogauchisme, par capillarité, a irrigué toute la société française, en particulier intellectuelle et médiatique, et a profondément contaminé les esprits, bien au-delà du pré carré du gauchisme militant. Peu de salles de rédaction ont été épargnées.
N’est-ce pas un peu excessif ? Les Indigènes de la République sont groupusculaires…
Les Indigènes ne pèsent que du poids que veulent bien leur donner les psychodrames névrotiques qu’on leur offre. Ceci posé, ils sont un symbole et un symptôme. Guidés par la radicalité arabo-islamique, ils arrivent par exemple à embarquer des jeunes Noirs dans le cadre
du souvenir de l’esclavage. En occultant la responsabilité de la traite arabique dans celui-ci, ou en cachant que la Mauritanie continue, aujourd’hui encore, de pratiquer l’esclavage des Noirs. Mais le racisme anti- blanc est un excellent ciment.
Au-delà même de la question de l’islam, une certaine gauche semble haïr la France. En témoignent les récents propos de Danièle Obono, députée de la France insoumise, défendant sur une radio nationale le droit de dire « Nique la France » tout en s’interrogeant sur les raisons de dire « Vive la France »…
C’est la France occidentale qui leur est détestable. Mais, encore une fois, dans le creux de cette détestation, audelà de la victimisation raciale de celle qui « nique la France » et dans la culpabilisation pour racisme de ceux qui osent le lui reprocher, se niche profondément le racisme anti-blanc, celui de la vieille France profonde, celle que l’on dit rance.
Cela traduit-il une dérive plus large de l’antiracisme ?
L’antiracisme gauchisant a définitivement dévoyé l’antiracisme. Son obsession du racisme occidental trahit son obsession de la race orientale ou noire. Le Blanc n’existe pas sauf pour opprimer, il ne peut donc souffrir. L’Arabe ou le Noir ne peuvent être racistes puisqu’ils en sont victimes. En raison de cette tautologie obsessionnelle et délirante, l’antiracisme aura réussi le triste prodige de faire renaître chez l’Occidental une conscience de sa blanchitude psychologique qu’il avait enterrée depuis 1945.
Ceux qui défendent Houria Bouteldja sont aussi ceux qui traînent Zemmour devant les tribunaux. Comment expliquezvous ce paradoxe ?
Cette idéologie a dans son ADN une morale à géométrie variable : les mêmes qui revendiquent religieusement la liberté d’expression vont traquer policièrement chez leurs adversaires fascisés le tréma ou le point-virgule. N’essayez pas de trouver une logique rationnelle là où j’ai diagnostiqué une névrose obsessionnelle.
Pourquoi ces mouvements ne sont-ils jamais inquiétés par la justice ?
Vous allez me transformer en avocat irrespectueux. Le parquet s’est saisi d’office pour poursuivre Georges Bensoussan, qui avait osé mettre en cause l’antisémitisme islamique, alors qu’il a refusé de poursuivre les distributeurs d’ouvrages islamiques promulguant l’assassinat des juifs… L’idéologie contre laquelle je mets en garde depuis trop longtemps a infusé puis s’est diffusée. Elle peut se manifester à des degrés divers, du militantisme agressif là-bas jusqu’à la complaisance ou la passivité ici.
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