SOUS LES LUMIÈRES, L’AFRIQUE
Jean-Paul Blachère a développé son entreprise il y a quarante ans, un peu par hasard en commençant par fixer des ampoules sur des planches. Dans les ateliers d’Apt trônent encore ces objets étonnants. Depuis, la société Blachère est devenue leader européen de la décoration lumineuse. Cela a permis à l’entrepreneur d’assouvir sa passion pour l’Afrique, et l’art africain en particulier. Dès les années 1990, il est allé découvrir la scène artistique africaine et a fini par créer une fondation en 2003 pour soutenir cet art contemporain dont il détient aujourd’hui plus de 1 800 pièces. Entre-temps, il a transmis le virus à sa fille Christine qui, comme lui, explore le continent africain à la recherche de nouveaux talents. Aujourd’hui, la Fondation Blachère a acquis une réputation mondiale. Elle abrite à Apt une librairie, une galerie, une boutique et accueille plusieurs artistes en résidence chaque année. Elle organise des expositions régulièrement. « Celle de cette saison s’appelle “Fuir”, explique Christine Blachère. Nous avons demandé à dix artistes de s’interroger sur l’exil, un sujet hautement d’actualité. » Des portraits envoûtants de Diane Victor, exécutés à la fumée, aux enfants perdus de Nelson Makamo, c’est un autre regard qui est posé sur le drame des migrants. « Mais nous avons aussi, et pour la première fois, organisé une exposition hors les murs »
ajoute-t-elle, non sans une certaine fierté. Elle a lieu jusqu’en janvier prochain à Avignon, au palais des Papes et dans trois musées de la ville, autour de grands sculpteurs africains tels Andries Botha, Ndary Lô ou Ousman Sow. Fondation Blachère, 384, avenue des Argiles, Apt (04.32.52.06.15 ; fondationblachere.org).
Bouche-à-oreille
Les adresses de Christine Blachère : « A Gordes, le mas Tourteron d’Elisabeth Bourgeois, une grande dame de la cuisine provençale. Ma balade préférée, la traversée du Luberon de Bonnieux à Lourmarin. Et mon site historique incontournable : l’abbaye de Sénaque. »