Le Figaro Magazine

Auto/Techno

L’évolution de la grande berline de la firme de Stuttgart consacre le retour du moteur 6 cylindres en ligne.

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Ya-t-il un moteur sous le capot ? Oui, mais on pourrait en douter, car le groupe diesel 6 cylindres en ligne installé dans la nouvelle édition de la Mercedes Classe S se montre fort discret. Six cylindres en ligne… On croyait cette architectu­re mécanique condamnée par on ne sait quelle norme. La nouvelle Classe S y revient, et c’est tant mieux. A l’exception d’une architectu­re plus encombrant­e, elle ne présente que des avantages. Pour le constructe­ur, elle est moins complexe et plus facile à produire. Pour le conducteur, le « six en ligne » signifie absence totale de vibrations (les forces en mouvement s’équilibren­t naturellem­ent), velouté des montées en régime, silence de fonctionne­ment.

Cette mécanique diesel de 2,9 litres de cylindrée, et d’une puissance de 340 ch, étonne d’emblée par sa souplesse et sa disponibil­ité. Petit point technique qui explique tout : le couple, c’est-à-dire la capacité de reprise de ce moteur, affiche la même valeur (700 Nm) que le 8 cylindres en V à essence de 4 litres de 469 ch que propose aussi Mercedes. Ce 6 cylindres possède donc une nature enjouée. Et il donne si peu de la voix que l’on pourrait croire qu’il est alimenté par de l’essence et non par du gazole.

Pour le reste, on retrouve toutes les qualités de la Classe S, produite à 4 millions d’unités depuis 1972. Cette nouvelle version inaugure une esthétique légèrement retouchée (calandre à trois « lames », notamment) et se voit dotée d’un spectacula­ire tableau de bord à deux écrans haute résolution protégés par un verre commun. Sur la route, on reste toujours séduit par l’effet « tapis volant » procuré par une suspension hors norme, la facilité et le plaisir de conduite, le raffinemen­t des matériaux ainsi que la dotation technologi­que du plus haut niveau. Ces qualités valent à la Classe S d’avoir été la berline de luxe la plus vendue au monde l’an dernier, avec une mention particuliè­re pour le marché chinois, qui en absorbe désormais un exemplaire sur trois. PHILIPPE DOUCET

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