L’été de... Jean Des Cars
Depuis plusieurs années, l’historien et journaliste Jean des Cars divise en deux sa saison estivale : juillet parisien et studieux, août charentais et reposant. 2017 ne faillit pas à cette règle qui semble lui réussir si l’on en juge par sa santé, vaillante, et sa production bibliographique, couronnée de succès de librairie aussi réguliers que réconfortants.
Jusqu’à la fin du mois dernier, le régime du spécialiste des sagas royales (Romanov, Windsor, Habsbourg…) était simple : lever du corps à 4 heures du matin, lever du stylo douze heures plus tard. Objectif : rendre à temps le manuscrit de son prochain livre, FrançoisJoseph et Sissi : le devoir et la rébellion. Un ouvrage illustré qu’il présente comme « une étude intime du couple impérial à la lumière de la correspondance inédite de leur fille MarieValérie et des éléments dévoilés à l’occasion de grandes expos ayant commémoré, l’an dernier, le centenaire de la disparition de François-Joseph.
On découvrira notamment que la modernité de Sissi allait jusqu’à accepter la notion de ménage à trois… »
Depuis qu’il a rendu ses devoirs de vacances et en attendant l’heureux avènement (en octobre, aux Editions Perrin), Jean des Cars profite de la tranquillité d’un village de la Charente-Maritime pour se reposer en famille. « Avec quelques escapades à bicyclette et de saines relectures comme le récit qu’a fait Stefan Zweig du
Un ultime hommage à Christian Millau
voyage de Lénine en Russie en 1917, Le Wagon plombé (réédité en
poche chez Payot, ndlr). »
Entorse à ce mois de repos, un aller-retour à Paris ce week-end
(« si le TGV marche… ») pour saluer une dernière fois son ami Christian Millau, disparu soudainement le week-end dernier. « Audelà du grand critique gastronomique que l’on connaît, il était un immense lecteur, érudit, charmant, drôle, chic, cultivé, généreux. »
Quand il avait créé le prix des Hussards, l’ami de Roger Nimier et des écrivains anticonformistes des années 50 et 60 l’avait appelé à siéger dans un jury où la bonne humeur le dispute au mauvais esprit. « Sa bonhomie et son érudition nous manquent déjà. » Comme à tous les lecteurs enchantés et désormais orphelins d’Au galop des Hussards.