Le Figaro Magazine

AUX CONFINS DE L’AUSTRALIE SAUVAGE

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Seuls les navigateur­s accèdent à l’intimité du Kimberley. Embarquez à bord de L’Austral pour fendre les eaux émeraude de canyons aux couleurs ocre, frissonner à la vue de crocodiles, vous émouvoir devant les peintures rupestres aborigènes… Une expédition loin de tout, au diapason de la nature.

Le ciel rougit. L’horizon s’embrase. L’Austral, yacht 5 étoiles de la compagnie PONANT, appareille depuis Darwin sous les lumières rasantes du soleil couchant. Cap au sud. Au réveil, le Kimberley dévoile ses premiers attraits. Quelle excursion choisir depuis le petit port de Wyndham ? Le parc d’El Questro, paysage sculptural de gorges dorées striées de rivières et de cascades ? Le survol en avion des mystérieux cônes de pierre zébrés de la chaîne des Bungle Bungle ? Aucune hésitation le lendemain, quand L’Austral vient mouiller à l’embouchure de la rivière King George. À bord d’un zodiac, on remonte les eaux émeraude de cette rivière royale enchâssée dans un canyon vertigineu­x. Le colosse de pierre haut de 80 mètres distille sa beauté minérale et sa palette d’ocres jusqu’à deux chutes d’eau jumelles. Dans ce cirque flamboyant, on savoure les explicatio­ns érudites d’un guide naturalist­e, enveloppé par la brume rafraîchis­sante des cascades.

Crocodiles marins

Plus au sud, L’Austral réserve une escale exaltante près de la rivière Hunter, mosaïque de mangroves et de forêt tropicale dans un écrin rocheux. Des yeux saillants et une longue crête de peau rugueuse dépassent de l’eau. Première rencontre avec le crocodile marin. Le plus grand reptile du monde, 4 mètres en moyenne, est ici chez lui. Aux sorties en zodiac au plus près d’une nature indomptée, succèdent quelques heures de navigation à bord du cocon raffiné qu’est L’Austral.

Des moments précieux pour apprécier le confort 5 étoiles du navire, qu’il s’agisse d’un soin relaxant au spa, d’un thé dégusté près de la piscine ou d’une conférence. Depuis le pont, le regard s’attarde sur la mer vertde-bronze où plongent des lames de pierre orangées, lorsque le commandant signale une baleine à bosse à tribord. Pendant une quinzaine de minutes, le cétacé géant et son baleineau escortent

L’Austral, gratifiant les passagers de sauts spectacula­ires. Moment de grâce.

Des chutes d’eau horizontal­es

Les Aborigènes ont apprivoisé la nature envoûtante du Kimberley. L’escale de Freshwater Cove offre un moment de partage à leurs côtés pour comprendre les mythes fondateurs de leur culture et les racines de leur art. Une rencontre forte qui éclairera la découverte des peintures rupestres sur ce site sacré deux jours plus tard, à Raft Point. Là, sur les parois d’un spectacula­ire promontoir­e rocheux de 188 mètres qui avance sur la mer, les plus belles fresques du Kimberley s’offrent à tous les vents. Poissons, figures anthropomo­rphes… Elles touchent par leur graphisme et leur simplicité. Plus loin, des baobabs ébouriffés piquent la côte. Ils flamboient avant que le ciel s’empourpre.

Le jour suivant, L’Austral nous réserve une surprise. Dans la baie de Talbot, les grandes marées qui s’engouffren­t dans le dédale de falaises rousses forment des courants vertigineu­x. Elles ressemblen­t à des chutes d’eau horizontal­es à observer de près lors d’une excursion exceptionn­elle. En fin de journée, si la marée le permet,

L’Austral fend les flots turquoise de l’archipel des Boucaniers au soleil couchant, frôlant des centaines d’îles sauvages dans une lumière crépuscula­ire. Frissons d’émotion sur le pont. Avant d’achever son périple à Broome, le navire réalise sa dernière escale sur les îles Lacepède. Un refuge ornitholog­ique peuplé de fous bruns, de sternes de Dougall et de pélicans à lunettes. Une île à l’image du Kimberley, précieux sanctuaire naturel.

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