Patrimoine

Tout doit changer, la façon de faire de la politique, celle d’épargner aussi, c’est le credo du nouveau président. Les Français doivent donc investir davantage en actions, considérées par Emmanuel Macron comme des placements « productifs » et ne plus prendre, aussitôt quelques sous épargnés, la direction de l’immobilier jugée plus stérile. C’est cette logique qui sous-tend le programme économique du nouveau gouvernement pour l’épargne.

Le cap a été donné par le candidat Macron, il va prendre forme dans les prochaines semaines. C’est en effet le 27 septembre prochain que le projet de loi de finances pour 2018 sera présenté en Conseil des ministres et que les Français en sauront davantage sur le nouveau régime fiscal de leur épargne, de l’assurance-vie, des comptes titres, de l’immobilier… D’ici là, les particuliers ont prudemment laissé leurs comptes courants s’arrondir, ils attendent d’en savoir plus avant de prendre leurs décisions d’investissement. La fiscalité ne fait pas tout, c’est sûr, et il faut se garder de choisir un placement en se focalisant sur son seul statut fiscal, mais elle reste un élément à prendre en compte. Alors que dans la précédente loi de finances, peu de nouveautés étaient au menu fiscal des particuliers, cette année c’est un vrai changement qui s’annonce. Les Français aiment investir dans la pierre et leur investissement est utile, la France doit construire des logements pour répondre aux besoins et les fonds apportés par les petits propriétaires sont nécessaires. Pour eux, la petite phrase d’Emmanuel Macron la semaine dernière, a été dissonante. « J’appelle publiquement tous les propriétaires à baisser les loyers de 5 euros par mois », a déclaré le président de la République, ajoutant « c’est cela la responsabilité collective ». Une déclaration qui agace. « Il ne faut pas stigmatiser les bailleurs privés qui ne sont pas à l’origine de l’inflation locative », avertit Bernard Cadeau, le président du réseau Orpi. D’autant que dans la plupart des villes les loyers baissent. C. P.