L’HYGIÈNE ET LA COCOTTE
Le saviez-vous ? Le 15 octobre sera la Journée mondiale du lavage des mains. Comme quoi on peut passer à côté d’événements sensationnels. A cette occasion, la Fondation Orapi Hygiène, nous dit-on, « augmente la diffusion de sa cocotte “L’art de se laver les mains” ». Une cocotte ? Une Cocotte-Minute, peut-être ? Pour se laver les mains, on connaît plus simple et moins lourd. En lisant de plus près le communiqué, il apparaît qu’il s’agit d’une cocotte en papier, comme on en faisait à l’école dans les années septante… Naturellement, se laver les mains est important car, si on ne les lave pas, elles deviennent sales. Et peuvent transmettre toutes sortes de cochonneries aux endroits qu’elles sont susceptibles de toucher. C’était, d’ailleurs, la grande idée d’Ignace Philippe Semmelweis, à qui le jeune LouisFerdinand Destouches a consacré une thèse de doctorat en médecine : les mains propres, on contamine moins. Mais la Fondation Orapi (« apprendre à se laver les mains en jouant ») a considéré qu’une cocotte en papier était indispensable pour comprendre comment fonctionnent un robinet et un bout de savon. L’exercice est délicat : en s’emparant de la cocotte, tout en suivant ses indications, elle se dissout sous le jet d’eau et la cocotte n’est plus… Le concept est à revoir et pas très écoresponsable car tout ce papier perdu, c’est autant d’arbres en moins. Pour la prochaine Journée du « coupage des ongles de pied », on espère que l’outil démonstratif ne sera pas en balsa.