Les week-ends de... Nicolas d’Estienne d’Orves
Alors qu’il publie pas moins de deux livres sur la capitale (Petits plaisirs que seul Paris procure chez J’ai Lu, suivi, en novembre, du Dictionnaire amoureux illustré de Paris chez Plon/Gründ), cet automne, les week-ends de Nicolas d’Estienne d’Orves voient alterner la vie d’écrivain et celle de papa.
Ses week-ends d’auteur se passent (presque) tous dans des salons du livre : « Réjouissance nécessaire, épuisante, frustrante et sympathique pour tous ceux qui ont publié un roman à la rentrée littéraire. Une ambiance potache et parfois grivoise, qui me rappelle mes cinq années de pension (l’alcool en plus) », dit-il.
A l’inverse, les week-ends familiaux se passent (presque) toujours à Paris, avec ses deux petits garçons, Valentin et Victor. Lorsqu’ils ne (re)visionnent pas L’Aile ou la Cuisse ou The Party, les malheureux doivent supporter la passion viscérale que leur père porte à la capitale. « Nous parcourons la ville dans tous les sens (eux en trottinette, moi à pied) et je ne leur épargne aucune explication, anecdote, détail étrange et autre souvenir historique. » La coulée verte, la rue de Vaugirard, les tracés de l’enceinte de Charles V (Madeleine-Bastille), les
Nous parcourons la ville dans tous les sens
d’Estienne boys sont tout-terrain ! NEO avoue même une affection coupable pour les berges piétonnières de la rive droite : « C’est désormais une des plus belles promenades de Paris, malgré les joggeurs en tutu et les bobos en string. » L’aire de jeux du Luxembourg est une autre de leurs Mecques, qu’ils pratiquent avec assiduité, en dévorant des sandwichs au bellota de Viandas de Salamanca (150, boulevard Saint-Germain).
Mais le must du dimanche reste les déjeuners au Repaire de Cartouche, 8, boulevard des Filles-du-Calvaire. « Aux antipodes de tous ces brunchs modeux et interchangeables, qui roupillent avec leurs oeufs fades et autres bagels rances, on est ici à la fête : le formidable chef Rodolphe Paquin propose buffet d’entrées (à volonté, dont un prodigieux pâté en croûte), poulet rôti avec frites et sauce du jour, puis farandole de desserts à se damner. Rien de tel pour donner aux enfants le goût du beau et du bon ! »