BOUCHE-À-OREILLE
L’an dernier sortait en France la brosse à dents japonaise Misoka qui permet de se briquer les ratiches sans aucun dentifrice. Un avantage pour les petites cagnottes de la quenotte, et, plus sérieusement, pour tous ceux, de plus en plus nombreux, qui s’inquiètent de la composition de ces pâtes utilisées quotidiennement. Agent moussant (SLS), parfums artificiels, colorants, conservateurs, additifs chimiques… Beaucoup n’en veulent plus et choisissent différentes alternatives : « Je fais moi-même mon dentifrice parce que je refuse notamment l’apport de fluor qui semble être néfaste pour la santé, explique Bruno, devenu un client fidèle de la boutique Aroma-Zone. Il suffit de prendre un peu d’argile blanche en poudre, et de choisir des huiles essentielles : menthe, citron ou arbre à thé selon ses envies… C’est très facile, voire amusant à faire ! » Lors de l’inauguration récente des nouveaux étages du Printemps Beauté-Maison-Enfant, à Paris, un stand dédié aux dentifrices bio trônait face à l’entrée. Impossible de ne pas voir la version solide imaginée par Lamazuna qui a ouvert une boutique dans le Xe arrondissement de la capitale. Cette nouveauté - du naturel, 100 % végan, fait main en France - évoque un petit esquimau cubique proprosé à la menthe poivrée, à la sauge-citron ou à la cannelle. Un frottement de la brosse à dents humidifiée à l’eau chaude suffit à l’opération. Sur ce marché du dentifrice non industriel, les références se sont multipliées. On découvre les élégants tubes de la marque écoresponsable Lebon qui garantit un produit végétalien sans paraben, fluorure ni triclosan ; l’huile dentaire de Ringana ; la pâte naturelle aux 7 herbes du Nord de Natura Siberica ; la Toothpaste sans fluor d’Aesop… Sans oublier les « potions » de l’Officine Universelle Buly qui, depuis des années, connaît un joli succès avec ses opiats dentaires enrichis à l’eau thermale de Castéra-Verduzan. Qu’on se le dise, en matière de dentifrice, il est désormais de bon goût de faire la fine bouche.