Le Figaro Magazine

Les têtes de Carl Meeus

- Nicolas Dupont-Aignan veut créer une coalition des droites, de LR au FN.

« Il faut mettre les pieds dans le plat. » Nicolas DupontAign­an est remonté comme un coucou. L’ancien candidat à l’élection présidenti­elle, qui a soutenu Marine Le Pen au second tour, veut aller plus loin. « On est majoritair­e idéologiqu­ement », veut croire le président de Debout la France, persuadé qu’un rapprochem­ent est possible entre le Front national de Marine Le Pen et Les Républicai­ns de Laurent Wauquiez. « Si chacun reste dans son couloir, on est politiquem­ent mort. Je veux forger une coalition. » Il a lancé mercredi une plate-forme participat­ive intitulée « les amoureux de la France » avec Jean-Frédéric Poisson. L’idée est de créer une sorte de programme commun des droites en sollicitan­t les électeurs pour imposer l’union aux dirigeants. « C’est le moment ou jamais », assure Nicolas Dupont-Aignan, persuadé que les électeurs de droite veulent ce rassemblem­ent. « Mon soutien à Marine Le Pen a débloqué un verrou. Idéologiqu­ement, il y a une convergenc­e. Je suis l’un des rares qui peut parler aux deux,

FN et LR. » Les obstacles sont nombreux, mais il estime qu’il n’a rien à perdre. « Je ne prends plus aucun gant ! Il faut y aller à fond. Le mec qu’on pensait mort est vivant », s’amuse celui qui sait que la presse a condamné vivement son alliance avec Marine Le Pen au second tour de la présidenti­elle. Il a prévu d’aller notamment à Béziers, chez Robert Ménard.

« A cette époque il y avait de l’autorité ! » Entendre Chassaigne, patron du groupe communiste à l’Assemblée, soutenir Christian Jacob, son homologue des Républicai­ns, est savoureux. Les deux hommes protestaie­nt mardi en conférence des présidents contre le retard de Gérald Darmanin la veille en séance. Les députés ont attendu le ministre des Comptes publics pendant une heure trente. Christian Jacob a rappelé qu’à l’époque où Philippe Séguin présidait l’Assemblée, un retard de quelques minutes lui suffisait pour suspendre la séance pour faire comprendre au ministre qu’il devait respecter les élus de la nation. Les députés sont d’autant plus irrités de ce « comporteme­nt désinvolte » que Le Maire et Darmanin avaient déjà fait attendre les membres de la commission des Finances le jour de la présentati­on du budget. Sortant tardivemen­t du Conseil des ministres, ils étaient en train de manger un panier-repas dans une salle à côté avec leur cabinet, mais n’avaient pas prévenu les élus qui les attendaien­t…

Je ne prends plus aucun gant

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