Le Figaro Magazine

Le tableau de bord de... Serge Barcellini

- CYRIL HOFSTEIN

Alors que nous commémoron­s encore le centenaire de la Grande Guerre, des tombes de poilus disparaiss­ent chaque jour de nos cimetières communaux et rejoignent les fosses communes », dénonce Serge Barcellini. Le Souvenir français lance un cri d’alarme afin que cesse ce « scandale mémoriel ». De fait, si rien n’est fait, ce sont quelque 500 000 tombes de combattant­s « Morts pour la France », toutes époques confondues, qui pourraient être détruites d’ici à quelques années. Les sépultures des « Morts pour la France » inhumés dans les nécropoles nationales sont protégées. Mais ce n’est pas le cas des tombes familiales qui ne perdurent que le temps de leur concession : 15 ans, 30 ans, 50 ans ou 99 ans. Une minorité d’entre elles se trouve aujourd’hui dans les « carrés communaux » qui sont entretenus par Le Souvenir français ou les municipali­tés avec le soutien financier de l’Etat. Pour les autres, l’avenir est plus sombre. « Parallèlem­ent à la remise en cause du concept de sépulture perpétuell­e, une nouvelle politique a été mise en oeuvre dans les cimetières. Elle consiste à détecter toutes les inhumation­s en déshérence afin de les supprimer, explique Serge Barcellini. Ce qui permet aux communes de revendre les concession­s et de financer les entreprise­s chargées de recenser les tombes à l’abandon. De plus, aujourd’hui, la majorité des concession­s sont de courte durée. Résultat : de nombreuses tombes de combattant­s de la guerre d’Algérie ont déjà disparu de nos cimetières et les premières tombes de soldats tués en opération extérieure sont en danger. Il est plus qu’urgent d’agir et de nous aider à proposer des solutions aux communes pour que cesse ce crime contre la mémoire. »

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