MARINE LE PEN
« Il y a une vraie inconnue quant à son image ! Peut-elle rebondir et revenir dans le jeu ou est-elle atteinte durablement ? »
Cette question, c’est un membre important de la direction du Front national qui se la pose. Six mois après le débat de l’entre-deux-tours, catastrophique pour la candidate, face à Emmanuel Macron, la question de la capacité de Marine Le Pen à gagner l’élection présidentielle est toujours d’actualité. « La déception est très grande, reconnaît cet élu. Autour de moi, j’entends les gens, militants ou sympathisants, se dire que la prochaine fois, ça ne pourra pas être elle la candidate. »
Ce cadre du FN admet même que la présidente du parti se pose elle-même, aujourd’hui, la question de la pertinence d’une nouvelle candidature présidentielle. Mais curieusement, dans la préparation du prochain congrès, cette interrogation ne figure pas dans le questionnaire qui a été envoyé aux militants. Ces derniers ont jusqu’au 1er décembre pour répondre à des questions d’organisation interne (avec notamment la suppression de la présidence d’honneur qui devrait permettre à Marine Le Pen de régler enfin le problème de la présence de son père Jean-Marie au FN), d’identification des militants et de thématiques. Il faudra ensuite s’occuper de la question du nom. Tout le monde n’est pas persuadé que c’est la priorité, mais Marine Le Pen a fait valoir un argument : « On ne peut pas ne pas changer ni de présidente ni de nom »,
au prochain congrès. Reste à trouver le remplaçant de Front national.