PAR LE PRISME DE L’ONIRISME
★ LE MUSÉE DES MERVEILLES, de Todd Haynes, avec Oakes Fegley, Julianne Moore.
Grand habitué de Cannes, l’Américain Todd Haynes a marqué les cinéphiles avec son portrait en kaléidoscope de Bob Dylan (I’m Not There) puis avec Carol qui valut, en 2015, le prix d’interprétation à Rooney Mara. Présenté à la 70e édition du Festival, son dernier film ne restera pas, lui, dans les annales. Adapté d’un roman pour enfants de Brian Selznick
(le père d’Hugo Cabret), ce drame graphique, poétique et nostalgique retrace les échappées parallèles de deux enfants sourds, à deux époques différentes. Si l’interprétation du jeune Oakes Fegley et celle de Julianne Moore éblouissent, le cinéaste, en explorant la féerie de son récit, finit par rendre floue sa démarche. Le titre original, Wonderstruck, a beau signifier « émerveillé », les étoiles qu’il nous met dans les yeux se transforment, au fil des longues minutes, en grains de sable.