Le tableau de bord de… la Finlande
On dit souvent, faisant référence à son bilinguisme et au caractère jugé taciturne de ses habitants, que « la Finlande est un pays qui se tait en deux langues ». Et pourtant, la voix de cette jeune nation européenne, ancienne possession suédoise, puis grand-duché de la Russie impériale, qui fête cette année le centenaire de son indépendance conquise pendant la guerre civile russe de 1917, a su se rendre incontournable. Dans le domaine de l’éducation, son système scolaire et universitaire ne cesse d’être présenté comme l’un des meilleurs au monde. Ses engagements en termes de politiques écologiques et de développement durable lui permettent d’être systématiquement classée au plus haut des palmarès des nations les plus vertes. Avec plus de 40 % de femmes députées au Parlement, la Finlande est, avec la Suède, le seul pays européen à avoir atteint à ce jour les objectifs de parité politique demandée par le Conseil de l’Europe. En pointe sur le congé paternité (54 jours), qui fait actuellement débat en France, cette terre nordique a aussi supprimé l’impôt sur la fortune en 2006. Reste que le « modèle finlandais » s’est un peu fissuré avec la crise économique de 2008 et la chute sans fin de Nokia, l’ancien géant des équipements télécoms qui a longtemps tiré les affaires du pays vers le haut. Depuis 2016, l’économie finlandaise, confrontée à un taux de chômage en légère hausse, se relève peu à peu de quatre années de marasme. La croissance a atteint 1,2 % au premier trimestre 2017, son rythme le plus élevé depuis 2010, et le pays mise plus que jamais sur les nouvelles technologies, la santé et les bioénergies renouvelables.