AUTO AUDI A8, UNE LIMOUSINE 2.0
La quatrième génération du porte-drapeau de la marque aux anneaux regorge de technologie, au point de devancer la législation.
Est-il encore nécessaire d’apprendre aux gens à conduire ? Cette question, le dernier navire amiral d’Audi l’a déjà tranchée en étant capable de se substituer à son conducteur grâce à un système de conduite autonome de niveau 3 (sur une échelle de 5). L’Audi A8 devient ainsi le modèle le plus évolué technologiquement du marché. Pour basculer dans ce nouveau monde, il faudra encore patienter. Le pilote automatique « Traffic Jam Pilot » qui fonctionne dans la circulation en accordéon (de 0 à 60 km/h) sur une voie rapide délimitée par un terre-plein central n’est pas encore homologué. Et rien ne dit que le législateur lèvera les barrières dans les mois à venir. A défaut de pouvoir déjà se déplacer sans les mains et sans les pieds, l’A8 nous transporte dans un monde hors du commun. Comme ses principales rivales, la Mercedes Classe S et la BMW Série 7, cette limousine prévenante pallie la plupart des négligences du conducteur. Parmi les quarante et une assistances électroniques, certaines sont vraiment insolites. Grâce à sa batterie de radars et de capteurs, elle détecte un véhicule susceptible de lui couper la route à une intersection. Avec le « parking pilot », le conducteur pourra suivre à distance le stationnement complètement autonome de son A8 dans le garage et dans un espace exigu. Ce n’est pas du luxe au regard de son gabarit variant de 5,17 m à 5,30 m en version rallongée. Dans ce dernier cas, en option, Audi propose d’équiper la place arrière droite d’un siège de relaxation. Se dépliant quasiment à l’horizontal, cette assise bénéficie aussi d’un chauffage aux pieds et d’une fonction massage. Le passager sera d’autant plus enclin à se laisser bercer que la suspension pneumatique adaptative de série assure un confort souverain, filtrant parfaitement les irrégularités de la route. Courant 2018, une version A1 active sera même en mesure de scanner la route et de préparer la
suspension à absorber les trous et les bosses sans craindre de réveiller les passagers. Ce système est alimenté par le réseau 48 volts qui promet également une économie de carburant de 0,7 l/100 km en assurant une hybridation légère. A la transmission intégrale de série, on conseille d’associer les quatre roues directrices (environ 1 700 €) qui apportent un supplément d’agilité. Evoluant dans un univers confondant de luxe et de volupté, isolé du vacarme extérieur, le conducteur en oublierait presque que son vaisseau se déplace à l’allure d’un coupé sportif. Le V6 TFSI assure des performances de premier plan.