Le Figaro Magazine

Le tableau de bord de l’optique

- CHRISTOPHE DORÉ

C’était une promesse du président de la République en campagne, et elle a été confirmée par sa ministre de la Santé… avec quelques nuances. Agnès Buzyn (photo) fixe l’objectif de 100 % de prise en charge pour l’optique, mais d’ici à 2022, et suivant un système de panier de soins. Pas question, selon la ministre, de rembourser les montures de marque ou des verres antireflet high-tech.

Du côté des profession­nels, on rappelle que la qualité des soins doit rester au coeur de la problémati­que. Prendre le risque que les Français hésitent à corriger leur vue pourrait avoir des conséquenc­es graves. Ils ont très clairement une vue qui se dégrade, notamment les jeunes avec l’usage intensif des écrans. D’après une enquête OpinionWay réalisée pour l’Associatio­n nationale pour l’améliorati­on de la vue (AsnaV), quatre jeunes sur dix indiquent avoir du mal à voir de loin, contre trois sur dix l’an dernier. Alors que la France détient un record mondial avec une boutique d’optique pour 5 400 habitants (trois fois plus qu’aux Etats-Unis), de nombreux opticiens pensent que, malgré tout, l’on peut fournir des produits de qualité (en unifocaux) pour des tarifs raisonnabl­es. Agnès Buzyn, qui entame des discussion­s avec les profession­nels, va devoir faire en sorte que la promesse d’Emmanuel Macron ne plombe pas les comptes de la Sécu et ne crée pas d’insatisfac­tions notables, ni chez les assurés ni chez les profession­nels. Pas évident.

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