Les énigmes du Levant
Mais quel parfum portait le coupable dans « Le Crime de l’OrientExpress », d’Agatha Christie ? C’est sans doute la clé qui manquait à Hercule Poirot pour résoudre cette énigme.
Où s’arrête le vécu, où commence la fiction ? C’est leur imbrication inextricable chez la reine du polar qui aboutit à ce suspense exquis. Car l’Orient-Express n’avait pas de secret pour cette voyageuse qui rendait régulièrement visite à son époux archéologue sur ses fouilles d’Egypte et du MoyenOrient. Transposée dans notre époque, la romancière aurait probablement apprécié le flacon de Mon Premier Cristal Sensuel chez Lalique, rappelant l’esthétique des panneaux Art déco du wagonrestaurant ; avec évidemment un fond oriental doucereux en phase avec les décors. Tandis que les messieurs désireux de plonger dans cette atmosphère des Mille et Une Nuits peuvent succomber au duo patchouli-géranium de Patchouli Intense chez Nicolaï, ou bien se vaporiser de la Cologne Intense Myrrh & Tonka chez Jo Malone. C’est d’ailleurs ce parfum qu’a choisi Catherine Werber, conférencière de visites olfactives au musée du Louvre pour illustrer le mastaba d’Akhethetep (à découvrir sur Essencesetart.com) : « Chez les Egyptiens, la myrrhe aux accents résineux épicés était omniprésente dans les banquets, les parfums et les embaumements des momies du mastaba, la sépulture des hauts dignitaires. Elle accompagnait le passage vers la vie éternelle. » Gageons qu’Agatha, connaissant cette coutume, s’en vaporisait pour trouver l’inspiration. Mais pour plus de clairvoyance, on conseille plutôt à Hercule Poirot, les grains noirs vibrants de Mon Poivre de Fragonard. Et pour délier les langues de ce huis clos ferroviaire, il aurait pu offrir à ses suspects Nuit et Confidences de Goutal, danse lascive d’encens, de baumes et de muscs… ■