CAR NET DE VOYAGE
UTILE
Pas besoin de visa pour entrer en Palestine @(notre photo, les ruines d’un palais du XVIIIe siècle à Jéricho). il faut prendre l’avion pour l’aéroport Ben Gourion, en Israël. Le ministère des Affaires étrangères déconseille de se rendre en Cisjordanie à l’exception de certaines villes, se renseigner avant le départ et éviter certains lieux en période de tension. Prévoir des tenues adaptées, notamment pour la visite des lieux saints. Attention, les check-points sont souvent fermés pendant les fêtes juives, passage aisé pour les touristes le reste du temps.
A signaler, la sortie du premier guide Israël et Palestine du Routard (14,95 €, Hachette Tourisme).
ORGANISER SON VOYAGE
Avec Voyageurs du monde (01.42.86.17.90 ; voyageursdumonde.fr). Ce spécialiste du voyage sur mesure propose de découvrir la Palestine avec chauffeur, guide anglophone et escales dans les meilleures adresses du pays. A partir de
2 600 € par personne pour une échappée de 8 jours/7 nuits, au
départ de Paris, location de voiture incluse. Un itinéraire combinable avec des étapes en Israël (visite privée de Nazareth en Galilée, escale au kibboutz Sdé Eliahou, dîner dans une famille juive orthodoxe à Jérusalem) et déclinable selon l’envie. Conciergerie 24 h/24 et suivi personnalisé.
OÙ DORMIR
A Jérusalem, Bob Dylan, Uma Thurman, Graham Green, Winston Churchill et Lawrence d’Arabie y ont séjourné. Depuis plus d’un siècle, l’American Colony Hotel !% (00.972.2.6279777) façonne sa légende aux portes de la vieille ville. Dans ce havre de paix, les épais murs de pierre ont vu défiler les espions, hommes politiques, négociateurs de tous bords. Service raffiné, agréable piscine et jardins soignés. A partir de 330 € la nuit avec petit déjeuner.
A Bethléem, de vieilles malles de voyage, des commodes de famille et des fauteuils Emmanuelle meublent les chambres de l’hôtelrestaurant Hosh al-Syrian (00.972.2.2747529), bâtisse du XVIIe siècle. Coup de coeur pour al-Asrar, la chambre des secrets et ses voûtes bleu nuit /. Le patron francophone est féru d’histoire, de politique et de cuisine. Le soir, il prépare un menu gastronome à base de produits fermiers des environs, une initiative rare. La côte de boeuf cuite à 40° est fondante. A partir de 59 € la nuit. Menu du soir avec le vin 36 €. A Bethléem, atmosphère des Mille et Une Nuits sous les arcades du Jacir Palace $(00.972.2.2766777),
un peu fatigué par endroits. Le palais a été construit en 1910 par des artisans pour le compte d’un riche commerçant devenu maire de la ville. Les chambres se situent dans deux ailes récentes. Vaste piscine et spa. A partir de 127 €.
OÙ DÎNER
Au Cardo ((2.6270800), la table de Johnny Goric sise au dernier étage de l’hôtel Legacy, à Jérusalem-Est. Formé auprès de Paul Bocuse, le masterchief palestinien, qui a cuisiné pour le roi de Jordanie et avec l’ONG Chefs pour la Paix, sublime les recettes de famille. Foies de volaille et réduction de pomme grenade, casarecci aux fruits de mer, fromage de Saint-Jean-d’Acre à la crème d’aubergine noire… Compter 40 € pour un dîner à la carte. Chez Hosh al-Jasmine (599.868914), produits du jour, herbes du potager et bières locales sont servis dans un jardin délicieusement bohème qui surplombe les oliveraies de Beit Jalla, près de Bethléem. Le couscous excelle, l’agneau est un régal. Compter 18 €
Dans un immanquable de Ramallah, le Snowbar (2.2965571) niché dans une pinède du quartier al-Masayef. Grand bar en bois, carreaux de ciment acidulés, canapés cosy pour déjeuner, siroter un cocktail ou fumer une chicha, DJ set en nocturne. Le must ? Une belle piscine en plein air (12 € l’entrée). Plats palestiniens et européens à partir de 10 €.
BOIRE UN VERRE
En deux ans, Rewined (598.583017) est devenue l’adresse la plus courue de Bethléem. A sa tête, Dalia, une pharmacienne de 27 ans, sourde aux critiques qui refusent de voir une femme gérer un bar, souhaite réveiller les nuits de la ville sainte tout en créant des emplois pour les réfugiés du camp d’Aïda. Cocktails et large sélection de vins. Mi-bar, mi-club, Beit Aneeseh (2.2952991) programme tous les jeudis concerts live et DJ dans son patio à ciel ouvert, à deux pas du centre culturel Sakakini de Ramallah.
SHOPPING
A Ramallah :
Chez Saleh Khalaf )(597.043637), on vend des épices et du café depuis 1930. Ramez et Eyad, frères de la quatrième génération, ont repris l’enseigne après des études en Floride. Le Maftoul (coucous à grosse graine), le Freekeh (blé vert concassé) ou les savons à la sauge sont fabriqués par des coopératives de femmes, les figues sèches viennent d’un village voisin. Vaste choix d’huiles d’olive locales, produits bio et sans gluten. Ayoush, l’adorable patronne de Roots (2.2423839), dévoile les subtilités de la broderie palestinienne dans une boutique cachée près du Numan shopping center. Grande collection de robes de cérémonie, dont les couleurs et motifs traditionnels renseignent sur la ville d’origine et le statut marital. Certaines ont nécessité dix mois de travail à la main ! Les designs sont déclinés sur des étoles, sacs, bijoux et accessoires.
A Bethléem :
La boutique Wallmart
(2.2771322) attenante au Walled Off Hotel propose de fabriquer son pochoir pour peindre sur le mur de séparation. Message libre, aucune expérience requise. 12 € à 21 €, bombes de peinture et échelle fournies.
A Hébron :
Dans la famille al-Natsheh
(599.212238) on est souffleur de père en fils. Taufik s’inquiète d’être l’ultime héritier de cette dynastie qui aurait été initiée par la venue à Hébron de souffleurs de verre vénitiens au XIVe siècle. Du four à 1 200° sortent de jolis verres et vases bleus. Associé au militantisme depuis Yasser Arafat, le keffieh est aussi porté comme une simple écharpe. Dans la fabrique Hirbawi,
(2.2228191), on tisse des foulards en famille depuis deux cents ans. Les fils de coton dansent désormais sur 25 machines qui cliquettent en cadence. Les 4/5e de la production sont exportés vers l’Europe.