LA HONTE DE LA RÉPUBLIQUE ?
Devant les députés de la commission des Affaires culturelles, le président de la République aurait dit que « l’audiovisuel public était la honte de la République ». Tout de suite les grands mots. Démentis. Mais le constat est clair : l’audiovisuel public français, tel que nous le subissons, n’est plus viable. C’est un beau gâchis, relevé ici à plusieurs reprises.
Le téléspectateur pâtit, les équipes de France Télévisions souffrent de ce gâchis, dû aux décisions néfastes des dirigeants. Il est normal que les mauvais dirigeants prennent de mauvaises directions : c’est ce que fait depuis toujours Delphine Ernotte, avec les conseils de Xavier Couture (ce très cher Xavier : à l’entendre, la vie sexuelle de Casanova ; à le lire, la vie intellectuelle de M. Perrichon).
Il est aussi normal que le CSA laisse faire. Le CSA est un coûteux fromage où se retrouvent tous ceux qui ont raté leur carrière. Comme, pour la plupart, ils n’ont aucun talent, ils pourrissent la vie de ceux qui en ont. Banal. Mais pourquoi ces gens n’ont-ils aucun compte à rendre ? Pourquoi assistonsnous, impuissants, à la casse du service public ?
Ce qui est anormal, c’est de laisser prospérer mauvais dirigeants et mauvais conseillers en un vicieux système, à la fois incestueux et suicidaire. Un système créé et entretenu par le politique. C’est donc au politique à le réformer. S’il y arrive. S’il n’y parvient pas, qu’il laisse faire : le système audiovisuel public français s’effondrera de lui-même.