Le Figaro Magazine

Le tableau de bord du… général Wattecamps

- » CYRIL HOFSTEIN

Après des années de baisse constante de ses effectifs, l’armée de terre a traversé une période d’intense mutation, suivie d’une remontée en puissance historique. Engagée dans d’importante­s campagnes de recrutemen­t depuis 2015, elle est ainsi parvenue à incorporer 46 000 personnes. « Un contrat rempli, assure le général de corps d’armée Hervé Wattecamps, DRH de l’armée de terre et quatrième recruteur en France. Mais un autre défi nous attend : réussir la formation d’une armée de haute technologi­e et la fidélisati­on de l’ensemble des effectifs. Comme dans le monde civil, avec lequel nous multiplion­s les passerelle­s et les retours d’expérience, nous ne cessons de travailler notre attractivi­té. Pour cela, nous avons considérab­lement fait évoluer nos méthodes et nos modes de fonctionne­ment. Le recours à de larges campagnes de communicat­ion numériques s’est révélé déterminan­t. 75 % des premiers contacts avec l’armée se font par l’intermédia­ire d’internet et du site S’engager.fr. Mais cela ne suffit pas. Il faut maintenant aller plus loin et réussir à personnali­ser chaque parcours individuel. Donner du sens aux actes et de la considérat­ion aux personnes est primordial. » Dans un environnem­ent où plus de 50 % des cadres sont issus du recrutemen­t interne, où 74 % sont contractue­ls et où le temps moyen d’engagement est de six ans, la question de la formation permanente est sans cesse posée. « Former, pour être en parfaite cohérence avec toutes les situations que nous rencontron­s dans nos différente­s missions, est essentiel, rappelle le général. Mais former a un coût et ce coût est le prix de la victoire.

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