Le Figaro Magazine

UN SQUELETTE DE MAMMOUTH VENDU À LYON PRÈS DE 550 000 EUROS

- C. P.

Un squelette d’animal préhistori­que a de nouveau été vendu le week-end dernier à Lyon. La maison Aguttes a en effet proposé un squelette de mammouth herbivore Mammuthus primigeniu­s dans la salle des ventes des Brotteaux. Il avait été découvert entier en Sibérie il y a une dizaine d’années et appartenai­t à un chasseur de mammouths. Complet à 80 %, il pesait près d’une demi-tonne, mesurait 3,40 m de haut pour une envergure de 5,30 m. « Ses défenses pesaient à elles seules 160 kg », a précisé Aguttes dans un communiqué. C’est un entreprene­ur strasbourg­eois, Pierre-Etienne Bindschedl­er, qui a acquis ce spécimen 548 250 € (frais compris) pour son entreprise de constructi­on Soprema, qui fabrique des produits de revêtement et d’étanchéité (et dont le mammouth est le logo). Il sera exposé dans l’entreprise. Aux Etats-Unis et au Japon, de telles ventes sont régulières. En France, il y a dix ans, à la suite d’une importante vente d’histoire naturelle chez Christie’s, comportant des squelettes d’ours, de rhinocéros laineux et de mammouth, certains scientifiq­ues étaient montés au créneau, redoutant de voir abîmer le patrimoine scientifiq­ue. Depuis, ces ventes se sont installées dans l’Hexagone et intéressen­t notamment les collection­neurs d’art… contempora­in. La plus incroyable saga est celle de Damien Hirst, qui a acheté un squelette de mammouth, l’a habillé de feuilles d’or, installé dans un aquarium pour créer un « golden mammoth » revendu il y a trois ans 11 millions d’euros au profit d’oeuvres caritative­s…

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